Sur ce point précis des parts de marché, les réunions des instances se suivent et se ressemblent : nos parts de marché ne sont pas satisfaisante. Elles ne sont pas “à l’attendu” comme on dit, un attendu toujours déçu. C’est une longue et lente érosion dont l’origine devient même difficile à dater, en tout cas plus d’une dizaine d’années. Rappelons cette évidence qu’une part de marché c’est le pourcentage des ventes qu’est capable de réaliser une entreprise dans un secteur d’activité donné (produit ou services). On peut améliorer ou dégrader sa part de marché sur un marché en expansion comme en recul puisque c’est la part relative de gâteau que l’entreprise est capable de s’octroyer quelque soit l’importance ou la dynamique du marché considéré. On peut aussi bien progresser très fortement sur un marché en pleine dégringolade que chuter sur un autre au développement exponentiel.

Quels que soient les aléas du marché, il faut reconnaitre et admettre que nous nous faisons grignoter nos parts de marchés pour tout un tas de raisons qui ont souvent été évoquées sur notre site. Concurrence plus nombreuse, plus réactive ou mieux adaptée, effectifs insuffisants en regard des nécessités de fonctionnement et des ambitions affichées mais aussi, bien souvent, démotivation  de nombre de nos collègues, turn-over excessif, plus récemment survenue d’acteurs entièrement digitaux, politique tarifaire, etc. Les causes sont innombrables et depuis des années, nous nous sommes efforcés d’en analyser les principales au travers d’innombrables articles.

Aujourd’hui la situation générale devient véritablement inquiétante et nous ne parlons même pas du cas particulier de feu-l’activité BTP (moins de 5% de PDM dans certaines régions) méthodiquement démolie depuis près de deux décennies sans la moindre réaction notable. Était-ce par conséquent le moment idéal pour lancer un énième système de rémunération qui, à l’évidence, lésera le plus grand nombre et alors même que certains de nos concurrents œuvrent exactement en sens inverse ?

La direction, tête baissée dans une course folle vers une rentabilité ne reposant quasiment plus que sur une compression des coûts, conformément à une ambition affichée de devenir “leader par les coûts”, ne semble plus accessible au raisonnement, ni au moindre recul. Elle s’enferre en imposant toujours plus de ce qui ne fonctionne pas, en multipliant à l’infini ses exigences de report d’information, en contrôlant toujours davantage et en rabotant les derniers espaces d’autonomie des salariés cadres et non cadres. L’accélération actuellede l’un des majors de la profession et la percée des acteurs digitaux laissent augurer de nouveaux rabotages de notre part de marché dans les tout prochains mois. Seule consolation mais un peu tardive, une fois au Pôle Emploi, la direction aura tout le loisir de méditer nos centaines de mises en garde et analyses parues depuis près de dix-huit années mais qu’en sera-t-il alors de l’entreprise et des équipes lorsque l’on sait que pour la seule année 2020, nous avons perdu 700 collègues en équivalent temps plein (ETP) ?

Sur ce site, dans les jours à venir, du lourd…

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