Il paraitrait qu’il existe davantage de journées internationales et mondiales de ceci ou de cela que l’année ne compte de jours, obligeant ainsi à doubler voire tripler les célébrations à certaines dates. Rien que dans les semaines à venir, cela va de la journée de l’endométriose à celles sur l’autisme, le vol spatial habité, l’asthme, le jazz, l’hémophilie, les radioamateurs, les déficits immunitaires primitifs, les soins énergétiques, la maladie de Parkinson, la réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, le paludisme, la danse, l’élimination de la fistule obstétricale, le coloriage, les OVNI, la bière, la journée mondiale sans pantalon, celle sans culotte (sic), le thon (non…non… je vous vois venir, aucun rapport avec les deux précédentes, je précise) et on en passe de très nombreuses….

Bref, tout ceci pour dire qu’aujourd’hui, jeudi 28 avril, nous célébrons la journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail, nettement plus en rapport avec notre activité qu’un certain nombre d’autres sus-citées. Engagés dans notre profession, nous savons sans doute plus que d’autres l’importance de cette cause tellement primordiale et évidente qu’elle devrait toujours et partout primer sur les critères économiques, ce qui n’est pas forcément toujours le cas… La certitude qu’on ne devrait plus jamais perdre sa santé, ni sa vie pour la gagner, devrait mobiliser chacun, chaque jour et à tous les niveaux. Il n’est pas acceptable de se suffire de constats dans le genre “l’intérim est davantage accidentogène par nature”, même si, à ce jour, des éléments bien tangibles nous confirment hélas cette réalité.

Même si nous reconnaissons la nécessité des nombreuses actions de formation et de sensibilisation menées en matière d’accidents de travail, d’accidents de trajets et de maladies professionnelles, il nous semble impossible de se suffire du yoyo des mesures de taux de fréquence et de gravité déplorées un bref instant avant de se remettre à la tâche. L’alibi quantitatif du nombre de collègues formés, de modules de formation et de sensibilisation suivis, de réunions, d’ateliers, de webinaires, de documents, créés et distribués ne remplacera jamais la ferme et intime conviction individuelle partagée au quotidien que l’on ne peut tolérer, ni accepter soi-même, avec la conscience tranquille, le moindre accident, ni la moindre maladie professionnelle. Zéro compromis sur le sujet, jamais, nulle part.

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