Le projet de Akka Technologies prévoyait la construction d’un campus et le regroupement sur place des salariés de Boulogne et Guyancourt. (Image Le Parisien)

Impossible de le nier, AKKA n’a pas la baraka (frites). Pardonnez-moi ce jeu de mots incongru juste destiné à détendre l’atmosphère avant d’aborder un sujet pour le moins délicat.

Avant son rachat par le groupe Adecco pour devenir, après “rapprochement” avec Moddis, la société Akkodis, le groupe AKKA Technologies avait concrétisé un enviable projet immobilier évoqué dans notre article “AKKA Technologies : luxe, technologie et même futurisme“.

Tout était OK pour AKKA qui avait racheté l’ancien site Mercedes de Chesnay-Rocquencourt, délaissé depuis 2014, afin d’y établir son siège social en y regroupant plusieurs entités du groupe et environ 1 500 salariés. Un investissement ambitieux de 45 millions d’euros et une rénovation aux mains du propre petit-fils de l’architecte Jean Dubuisson, celui qui avait conçu le site en 1964. Une belle histoire qui allait propulser AKKA dans la cour des grands, celle des plus importants employeurs et des sièges les plus modernes sinon futuristes de la zone.

En avril dernier, Laurent Graciani, directeur général de AKKA Technologies avait même accueilli sur le site deux éminences, Joël Giraud, ministre de la Cohésion des territoires et Nadia Hai, ministre de la Ville, un bel équipage déplacé à grand fracas en présence de Monsieur le maire, Richard Delepierre, qui n’avait pas ménagé sa peine dans l’affaire et bichait comme un pou en ce jour de gloire pour la commune de Chesnay-Rocquencourt. C’était il y a cinq petits mois seulement.

Nous nagions véritablement dans le bonheur et la direction du groupe AKKA Technologies vivait une véritable success story (ce sera mon anglicisme de l’année) jusqu’à ce que son Directeur général, Laurent Graciani – d’abord Directeur Général des marques spécialisées puis, en 2019, Directeur Général de Modis France et Europe du Nord pour devenir Directeur Général Groupe en charge des Activités Consulting – annonce brutalement la semaine dernière sa décision de ne pas utiliser ces locaux, précisant même que cette décision stupéfiante aurait été arrêtée avant même la crise du Covid. Si tu ne crois pas celle-là, je t’en raconte deux autres !

Il aurait ainsi découvert que le site “ne correspond plus aux besoins actuels”, à l’évolution de l’organisation du travail et à l’essor du télétravail. On appréciera les capacités d’anticipation relativement répandues dans les grands groupes mais nous nous contenterons pour l’instant d’une pensée attristée pour les collaborateurs du groupe victimes bien malgré elles de tonton Picsou. Sans parler du maire, Richard Delepierre qui ne cherche même pas à dissimuler sa déception et affiche néanmoins sa volonté de “s’organiser  pour valoriser ce site rapidement”. Vous avez dit gâchis ?

A ce propos, avis aux amateurs : le site richement rénové à grands frais, ultra-moderne et particulièrement bien placé, avec accès immédiat aux autoroutes et autres modes de transport, recherche donc acquéreur ou locataire.

5 Commentaires

  1. Dépenser plein de thunes dans des trucs qui ne servent pas ? Oui oui oui
    Augmenter les pauvres hères qui bossent en agence pour un salaire MISERABLE ? Non non non

    Tout chez Adecco n’est que poudre aux yeux.

  2. Le retour de la septième compagnie MDR
    On rirait aux éclats si les salaires en agence n étaient pas si misérables
    Si on avait des bras
    Si on pouvaient inviter nos equipes
    Etcccccc…..
    Il y a de l argent dans le groupe mais pas pour nous
    Au passage , ça doit être dur pour le Dg de cette BU de devoir annoncer un retournement pareil non?
    Ah ba non en fait, parce qu’il est très très bien payé pour le faire
    A ce tarif la , on mets sa fierté de coté c’est sur

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