Dès le 1er janvier 2023, l’aide gouvernementale pour le carburant va disparaître au profit d’une indemnité. Un patch remplace donc une rustine et les aides d’État se suivent et se ressemblent, toutes reposant sur l’emprunt et par conséquent la dette. Jusqu’à quand … ?

La ristourne de 10 centimes par litre généreusement octroyée (à crédit) depuis le 16 novembre a donc été supprimée le samedi 31 décembre à minuit. Meilleurs vœux et bonne année ! Surtout la santé, parce que l’argent… Dans la foulée, fin de la ristourne de TotalEnergies, remplacée par une aide de 100 euros pour les “gros rouleurs”.

Le gouvernement y va dorénavant d’une indemnité carburant qu’il nous affirme plus ciblée, de 100 €, qui devrait bénéficier à environ la moitié des ménages les plus modestes – environ 10 millions de personnes – ayant quotidiennement besoin de leur véhicule (auto, moto, scooter…) pour se rendre à leur travail. Cette aide ne concernera que les ménages dont le revenu fiscal est inférieur à 14 700 euros. Pour vous, chers collègues qui nous lisez, ce sera une main devant et l’autre derrière et il faudra payer toujours davantage pour se déplacer.

Cette aide d’État issue de l’endettement n’a rien d’automatique et nécessite une demande explicite de chaque conducteur du foyer, à partir du site du Trésor public. Deux membres éligibles d’un couple peuvent donc percevoir chacun 100 euros.

La fête ne s’arrête pas là puisqu’il est prévu, dès le 1er février prochain, une augmentation moyenne de 4,75% du tarif des péages, une hausse calculée, nous dit-on, selon une formule préétablie directement liée au taux d’inflation. Quel dommage qu’il n’en aille pas de même pour les salaires. Pas vrai Picsou ? Une bonne nouvelle en tout cas pour les actionnaires de Vinci Autoroutes, Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), Autoroutes Rhône-Alpes (AREA) et Sanef SAPN.

Dans le genre je te pique cent balles mais je t’en rends dix, le gouvernement a lancé, depuis le 1er janvier, une expérimentation de prêt à taux zéro pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride à condition d’habiter dans les zones à faibles émissions (sic) ou dans une intercommunalité limitrophe. Mais lorsque l’on considère les clauses imposées aux bénéficiaires on se dit que l’humour administratif n’a pas d’équivalent. Enfoncés les Naïm, Gad Elmaleh, Foresti, Bigard, Blanche Gardin et autres. En effet  pour s’acheter un véhicule électrique de 45 000 € maximum (60 000 pour une camionnette), le bénéficiaire pourra bénéficier d’un prêt de 30 000 € remboursable sans intérêt sur 7 ans à condition de disposer d’un revenu fiscal inférieur à 14 000 € par an. Vous en connaissez beaucoup des automobilistes disposant de moins de 1 166 euros par mois, capable de s’acheter un véhicule de 30 à 45 000 euros ?

Toujours dans les mesures cosmétiques, mentionnons la prime de covoiturage qui pourra s’élever à 100 €, versés par l’intermédiaire d’une plateforme de covoiturage, mais selon certaines conditions draconiennes. Un premier versement de 25 €, au plus tard trois mois après le premier trajet de covoiturage, et 75 € dans les trois mois suivant le dixième trajet. Mais, cerise sur le gâteau, ce bonus concernera les nouveaux inscrits sur les plateformes. Les habitués de la formule n’auront qu’à aller se faire cuire une œuf.

Bonus : Selon des sources officieuses, donc sans aucune certitude, il se pourrait bien que nous connaissions une pénurie de gazole d’ici environ un mois. Un homme (ou une femme) averti en vaut deux. A suivre…

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