Deux jours avant l’examen à l’Assemblée nationale d’une loi d’abrogation de la réforme des retraites, l’intersyndicale a organisé, mardi 6 juin, une 14e journée nationale de mobilisation. De quoi maintenir le rapport de force pour la suite.

Près de cinq mois après le coup d’envoi de la mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, les manifestants ont encore été nombreux, mardi 6 juin sous un soleil estival, à battre le pavé partout en France pour exprimer leur opposition contre une loi injuste et brutale, promulguée le 15 avril dernier.Sous l’impulsion des organisations syndicales et de jeunesse, cette quatorzième journée de mobilisation a une fois encore cristallisé une colère citoyenne toujours bien ancrée, et permis à l’intersyndicale de maintenir la pression, deux jours avant l’examen, jeudi 8 juin à l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi du groupe Liot visant à abroger le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

L’intersyndicale va continuer sur les retraites et nous avons des moyens pour agir et entraver le déroulement de cette loi inique »

C’est justement devant le Palais Bourbon que les leaders syndicaux se sont exprimés hier midi avant le départ du cortège parisien en direction de la place d’Italie. Président de la CFE-CGC, François Hommeril a confirmé que la détermination de l’intersyndicale était intacte pour faire barrage à la loi, dont deux premiers décrets ont été publiés au Journal officiel. « Ce n’est pas la fin et ce ne sera jamais la fin. L’intersyndicale va continuer sur le sujet et nous avons des moyens pour agir et entraver le déroulement de cette loi inique. Le véhicule législatif choisi par le gouvernement est un projet de loi rectificatif du financement de la Sécurité sociale mais pour pouvoir faire cela, il faut que cette loi soit appliquée en 2023. Or, il se trouve que ces 30 dernières années, aucune loi sur les retraites n’a été appliquée durant l’année de son vote. Elles ont toujours été appliquées 2, 3, voire 10 ans après. »

Alors que les organisations syndicales, dans leur dernier communiqué, « appellent les députés à voter la proposition de loi transpartisane abrogeant la réforme des retraites pour permettre enfin une sortie de crise », François Hommeril a fustigé les manœuvres gouvernementales pour retirer l’article 1 de la proposition de loi et faire en sorte que le débat n’ait pas lieu devant la représentation nationale. « Si cet article n’est pas réintroduit en séance, on devra considérer que cette loi n’a jamais été débattue ni votée à l’Assemblée nationale. C’est un déni de démocratie. »

UN MOUVEMENT SOCIAL FAVORABLE AU SYNDICALISME

Aux côtés des nombreux militants CFE-CGC venus défiler, François Hommeril a aussi tiré le bilan syndical de ces mois de mobilisation citoyenne. « Nous avons gagné la bataille de l’opinion et celle de l’attractivité. Nous constatons une ré-adhésion très importante de la population vis-à-vis des syndicats et du mouvement social. C’est une très bonne chose. À la CFE-CGC, nous enregistrons une progression notable des adhésions. »

Indépendamment du dossier retraites, l’intersyndicale a aussi posé des jalons pour la suite, interpelant l’exécutif avec une série de revendications, notamment en matière de partage des richesses, de salaires, d’emploi des seniors, d’égalité hommes-femmes ou encore de santé au travail.

Source : site confédéral CFE-CGC

1 COMMENTAIRE

  1. Je suis adhérent depuis 4 ans et je peux vous assurer que dans le réseau on sait très bien sur qui on peut compter. Mon équipe sait que je suis CFE et elles trouvent ça logique et très bien. Si tout le monde en faisait autant on aurait peut être moins trinqué depuis quelques années

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