Dans notre article du 31 mai dernier “Élections professionnelles 2023 : le dialogue social en danger !“, nous lancions une première alerte sur les grandes manœuvres en cours, des manœuvres n’ayant d’autre but affiché que de réduire encore la représentation du personnel et tout particulièrement celle des cadres. Décidément, chaque jour confirme un peu plus le désamour de l’entreprise pour ses cadres. Faut-il revenir sur le sujet des dernières Négociations annuelles obligatoires (NAO) ?

Dans cet article, nous rappelions la rapide régression des instances chez Adecco, avec la signature majoritaire, il y a quatre ans, d’un protocole d’accord préélectoral globalement inférieur de 40% aux fameuses ordonnances Macron dont ont répétait pourtant à l’époque qu’elles se traduisaient de fait par une formidable reculade des moyens alloués aux instances représentatives du personnel. Mais l’entreprise veut aller plus loin encore et limiter les instances à leur plus simple expression, très en-deça des dispositions légales sans jamais nous expliquer pourquoi, dans ce domaine aussi, nous devrions être les moins-disants, les parents pauvres, la lanterne rouge du dialogue social.

Cette fois, une très large majorité des organisations syndicales refusent l’asphyxie complète, une disparition programmée à court-moyen terme. Presque toutes en fait puisqu’il ne se trouve qu’une seule d’entre elles à avoir déjà promis sa signature… Cette évolution est intéressante d’autant que les pressions, manipulations et petits chantages entre faux-amis ne manquent pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Nos collègues nous relatent leurs appels reçus, les tentatives d’intimidation, les arguments fallacieux, les raisonnements spécieux, bref l’intérêt tout particulier qu’éprouve la direction de l’entreprise, appuyée par quelques-uns de ses supplétifs, pour ses représentants du personnel… au moins une fois tous les quatre ans, mais pas pour la bonne cause.

Quant à nous, nous jugeons inadmissible de réduire encore la représentation des cadres et de l’encadrement, déjà bien mise à mal (voir les détails dans l’article cité en début d’article) depuis plusieurs mandatures. Ces tentatives de l’entreprise n’ont évidemment pas de quoi surprendre lorsque l’on connait les évolutions prévisibles de son organisation dans les toutes prochaines années…

La CFE-CGC Adecco ne signera donc évidemment pas le protocole préélectoral (PAP) dont la dernière réunion s’est tenue lundi dernier, le 12 juin et mènera toutes les actions légales possibles et nécessaires pour que soient équitablement représentés les cadres, managers et tous membres de l’encadrement. Nous exhortons nos collègues des autres organisations syndicales à tenir bon, dans l’intérêt supérieur des salariés pour lesquels nous remplissons jour après jour nos mandats.

2 Commentaires

  1. Je ne veux même pas savoir qui est le signataire mais juste comprendre comment on peut être dans les instances et vouloir couler les instances. Quelqu’un peut m’éclairer ?

  2. Et bien ils n’hésitent plus à la Direction !! Du grand n’importe quoi !!
    RESISTANCE sera le mot d’actualité

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