Pourquoi quitte-t-on, si peu de temps après l’avoir intégré et si massivement, un groupe de la dimension et notoriété de Adecco ? La façade parait pourtant plutôt alléchante, la notoriété de l’enseigne peut flatter un CV encore un peu maigrelet, la com externe témoigne d’une jeunesse souriante, radieuse sinon prospère…. Alors, pourquoi autant de nos collègues, notamment parmi les plus jeunes, prennent-ils la poudre d’escampette, souvent moins d’un an après leur embauche ?

Les chiffres officiels donnent le vertige. Pensez un peu : 28% de turnover annuel, soit près de 30% de l’effectif à renouveler chaque année. L’entreprise est devenue une machine à recruter et former des salariés qui de toute évidence ne se plaisent pas, ne s’intègrent pas ou dont la déception les amène à quitter rapidement, avec ou sans plan B, Adecco.

Les démissions représentent deux départs de CDI permanents sur trois avec 53% de démissions et 13% de fin de période d’essai à l’initiative du salarié. Plus grave encore, plus de la moitié des démissionnaires sont âgés de moins de 30 ans ce qui, à l’évidence, hypothèque lourdement le potentiel humain de l’entreprise et sa capacité à assurer la nécessaire relève des effectifs expérimentés et plus anciens. Un dernier chiffre, parlant entre tous : il faut recruter 10 collaborateurs âgés de 25 à 45 ans pour n’en conserver que 3 en fin d’année.

Et encore, n’abordons-nous pas ici le sujet des CDI Intérimaire dont le turnover culmine à 63%, un taux supérieur à celui de toute la profession. Nous y reviendrons bien entendu dans une prochaine publication.

Nous revenons régulièrement sur ce sujet essentiel du turnover, de ses conséquences financièrement dramatiques, de son impact négatif sur les salariés de l’entreprise – qui osera tenter le chiffrage, même approximatif, du coût de cette hémorragie continue ? – la cohésion d’entreprise, la qualité de service et l’impossible gestion des ressources humaines qui en résulte. Notamment le 9 janvier dernier (rediffusé le 2 août) dans notre article “Recrutements de permanents : la grande passoire !“. Mais rien de concret ne semble devoir être mis en œuvre, un peu comme si la banalisation et l’accoutumance à cette situation la rendait acceptable voire inéluctable. Pendant ce temps-là, à Zurich, on continue à jouer au casino, comme nous le révèlerons très prochainement. Nos gestionnaires émérites s’organisent et affinent leur stratégie pour ne jamais verser de participation aux bénéfices.

Et si il y avait un rapport entre la politique salariale du groupe, son obstination à ne pas verser de participation, ni d’intéressement et notre turnover record ? A creuser, Mesdames et Messieurs du Codir.

2 Commentaires

  1. CLAIREMENT, il va falloir que ça change et c’est pas le peu de primes versées au mois à partir de septembre que ça va changer grand chose, ils ont pas compris que 50€ de plus versés au mois va changer notre vie, on appelle ça du soupoudrage et l’effet va être cata,
    ils ont pas encore compris là haut, c fou ça !

  2. Et ça ne s’arrête pas l’hémorragie…Le seul remède pourrait être une rémunération correcte…mais là encore , on n’y est pas !

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