Nous ne pouvons que nous réjouir de l’intérêt que manifestent pour notre organisation un nombre grandissant de Directeurs de zone. Depuis trois à quatre années, cet intérêt demeure plus ou moins discret mais se montre aussi davantage décomplexé. Il y a une dizaine d’années, nous n’aurions pu imaginer être sollicité pour l’accompagnement d’un DZ à un entretien disciplinaire, guère plus d’être appelé pour bénéficier d’un certain nombre d’informations qui nous sont précieuses dans le cadre de notre engagement. Les contacts existaient, bien sûr, mais une grande discrétion présidait aux échanges. Les temps changent, la fonction s’avère de plus en plus exigeante et la pression subie par l’encadrement intermédiaire dont relèvent les DZ aboutit à un certain nombre de cas d’épuisement professionnel et/ d’états dépressifs. Nombreux sont ceux qui s’usent, perpétuellement sur la sellette et dont une bonne part de leur énergie se trouve accaparée par la gestion de conflits de valeurs.

N’oublions pas que nous représentons l’organisation dédiée aux cadres et à l’encadrement et un nombre grandissant de Directeurs de zone ont parfaitement assimilé que leur positionnement et leur destin ne pouvaient épouser pleinement les orientations et décisions de l’actionnariat et du Codir. Il est cependant parfois difficile pour autant, nous en sommes bien conscients, de trouver sa place entre le mess des officiers supérieurs et la troupe…

Certains vivent douloureusement ces conflits de valeurs, de ceux qui vous minent à la fois en silence et en profondeur. Pour les définir, reprenons nos propos d’il y a un peu plus d’un an, le 7 octobre 2022, lorsque nous écrivions : “La souffrance au travail d’une partie d’entre eux provient précisément de leur positionnement intermédiaire dans lequel il faut au moins feindre d’adhérer à des orientations et directives du Codir auxquelles on ne parvient plus à croire soi-même pour les imposer à des subordonnés dont la défiance croît de jour en jour et dont les moins timorés regimbent de plus en plus ouvertement.” Leur fonction impose de grands écarts réguliers et de plus en plus fréquents entre le réel et les directives et comment ne pas imaginer que les mouvements d’état-major de ces dernières semaines ne s’accompagnent de leur lot d’inquiétude et d’anxiété ?

Nous invitons l’ensemble des Directeurs de zone à suivre au moins nos actions, propositions et analyses, à nous contacter par quelques moyen et sous quelque format que ce soit et, idéalement, à adhérer à notre organisation. Et pourquoi pas commencer l’année par cette bonne résolution professionnelle : adhérer à une organisation syndicale qui, depuis 80 ans, représente les cadres et s’efforce de défendre, réellement et au quotidien, leur statut et leur positionnement ?

10 Commentaires

  1. Combien de salariés certains Dz ont-ils poussé au départ ? Combien ont craqué sous la pression de ces mêmes Dz ? A l’ouest des exemples sont courant. Certains ont eu le nez fin quand le Do est partit sur d’autres fonctions. Après avoir plié sa zone il pensait être au chaud. Le problème vient aussi de ces fonctions non ou mal assumées comme ces pseudos Rbd bâtiment qui au lieu de retourner leur veste constamment devrait remettre leur parka aller sur les chantiers. Je n’ai pas de pitié hélas pour ces Dz car ils ont fait plus de mal que de bien.

  2. Franchement, j’ai pratiqué quelques DZ et là c’est toujours dans le sens de la direction, combien de DA ont été épuisés . ! combien de pressions quand au changement de système de rem avec des méthodes à la limite du harcèlement, de toute façon on a beau remonter nos doléances, nos remarques, ils s’en foutent ! et clairement j’en connais un paquet qui jouent au double jeu !!!!! de toute façon à partir du moment où tu commences à monter au créneau, on te sort !!! je ne ferai pas la publicité pour nos DA actuellement et je trouve déplacé le fait de faire la promotion des DZ alors que je reviens sur un sujet qui est retombé comme neige au soleil : QUID DES BUDGETS CE ? quelle est la responsabilité du CE d’avoir grillé toute le budget ? !! est ce qu’il n’aurait pas fallu de laisser à 150 € certaines subventions plutot que de tout grillé !!! bref pour moi et ça comence à être le discours de beaucoup, on ne comprend pas cette gestion DOUTEUSE du CE

    • Difficile de répondre pour le CSE OUEST dont je ne fait pas partie, mais j’imagine qu’ils ont fait au mieux comme sur notre DO en puisant petit à petit dans nos réserves qui n’ont pas vocation à perdurer, et qui forcément un jour s’épuisent. Ce qui est honteux c’est la position de notre Direction car si on compare par exemple à Manpower, ils ont choisi de distribuer de la participation aux bénéfices (nous rien), d’avoir un CET à 8% (nous 6%), d’allouer un budget pour les ASC plus conséquent que le minimum légal (nous le minimum) Bref la Direction d’Adecco n’a pas envie de partager avec ces salariés, et préfère garantir 2.5€/action de dividende à ces actionnaires. Moralité il vaut mieux investir dans les actions Adecco que de miser sur notre part variable si on veux s’enrichir 😉

  3. Merci a la CFE CGC d être aussi en soutien des DZ. Être en le marteau et l’enclume sans aucun pouvoir de décision c’est ça être DZ et surtout suivre son DO Diva, le brosser dans le sens du poil sinon attention la sortie , être politique pour evoluer. Assumer les décisions d en haut et partager les décisions en essayant tant bien que mal de donner du sens. C est ça le boulot du DZ. Pour ceux qu s en souviennent on évoquait une prime aip avec une com en 2022. On semblait tellement fier et puis quand plus il a fallu expliquer les resultats et partager la nouvelle de non versement aucune communication du CEO, Dg, drh ou Do pour assumer la décision du non versement a quelques dixièmes de l’attentu, décision de ne rien verser et on demande aux DZ de faire les annonces qu on n’assume pas plus haut
    Bref même si on pense que les DZ n’ont pas de coeur , dites vous bien qu ils n’ont pas de marge de manoeuvre , qu on leur demande de ne pas trop exprimer et écouter les remontées du terrain faute de quoi ils verront la sortie et qu ils doivent redescendre les exigences sans trop commenter. Et le jour où ils ne sont plus d accord , le Do dégage son DZ sans ménagement

  4. NOUS avons le pouvoir, nous détenons les clés de nos agences, c’est simple… une grève pour remettre les choses en place, c’est une démarche significative pour exprimer le mécontentement et rappeler l’importance des employés sur le terrain dans le succès global de l’entreprise.

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