Véhicules de fonction : l’invraisemblable envolée du montant de l’avantage en nature !

Dans la série “Le coup de tondeuse du mois”, nous vous proposons la dernière mesure régressive annoncée hier en CSE Central. Et pas des moindres ! Bien sûr, hormis nous, personne ne vous en parlera et pourtant la nouvelle mesure annonce une sacrée ponction dans nos budgets.

Il y a un peu plus d’un an nous annoncions une évolution substantielle du mode d’utilisation de la carte Total et du taux fixé pour l’avantage en nature y afférent, passant de 30 à 40%. Nous écrivions notamment : “dès le 1er juillet 2024, il sera possible d’utiliser la carte Total sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre, y compris pendant les week-ends, jours fériés et congés.

Cela impactera bien entendu le montant de l’avantage en nature (AEN) qui intègre forcément le coût du carburant qui aurait dû passer de 30 à 40%, le surcoût estimé ne devant pas excéder pour le bénéficiaire d’un véhicule 10% du coût du carburant, soit par exemple, pour 100 euros de carburant, une participation de 10 euros.

Sans faire référence à un préjudice, bien entendu d’un impact sur l’impôt sur le revenu.

Moyennant cette participation, nos collègues utilisateurs d’un véhicule de fonction n’auraient plus eu à se soucier des limitations et de la répartition du carburant entre vie pro et vie perso, ni du jour ou de l’heure de la prise de carburant, ni de financer eux-mêmes le coût du carburant consommé le week-end ou pendant les vacances.”

Un majorité de nos collègues y virent évidemment une opportunité et un avantage inattendu, tandis que d’autres, moins nombreux, en contestaient le bénéfice.

Eh bien cette fois, l’avantage en nature bondit de 40 à 67%, ce qui change évidemment la donne, aussi bien en termes de charges sociales que d’impôt sur le revenu ! La direction nous jure mordicus que pareil bond n’était en rien prévisible et qu’elle découvre tout comme nous les “nécessités” de cette vertigineuse augmentation.

Nous nous excusons par avance de ne pouvoir nous résoudre à y croire et, pour nous, il s’agit bien d’une manœuvre en deux temps. Une fois avalé le passage de 30 à 40% du taux d’avantage en nature, moyennant la perspective un peu open-bar d’une utilisation plus libérale de la carte Total et de l’achat de carburant, il s’agit dans un deuxième temps d’appliquer un taux dissuasif ôtant tout intérêt à la manœuvre. Dernière précision, le montant de l’avantage en nature serait plafonné à 500 euros par mois.

Vous commencez à comprendre pourquoi il fallait à tout prix minimiser la représentation des cadres dans les instances ?