Réorganisations compulsives : l’overdose et la démotivation… jusqu’où ?

Dans une conjoncture difficile et un marché en régression, la direction de l’entreprise semble se jouer des réalités du terrain pour se consacrer à des réorganisations compulsives sur fond de course folle vers le tout-digital, tout-IA.

Les DA, DHS, commerciaux, tous intitulés de fonction confondus, subissent de plein fouet et au quotidien une politique et une gouvernance (ou leur absence) extrêmement inquiétantes dont nous ne ferons évidemment pas le tour aujourd’hui. Sommés de devenir les VRP enthousiastes de QAPA, nos collègues peinent à discerner la moindre cohérence dans ce qui leur est imposé. Par exemple, le basculement programmé et engagé du portefeuille clients vers TSC, selon un concept d'”Agence centrale”, ne présage rien de bien fameux et ce ne sont pas les expériences en cours qui nous démentiront. Il est clairement prévu qu’à terme l’agence sera dispensée de traiter les demandes, les recrutements aussi d’ailleurs et nos responsables de recrutement se verront promus à la fonction d'”agents de talents”. Pourquoi pas impresarios ou directeurs artistiques pendant qu’on y est ! Ce dernier point valide sans l’expliciter la disparition de la fonction recrutement des agences. Tout cela devrait normalement devenir clair pour tous. Et comme d’habitude, le client malmené n’aura pas son mot à dire, éternelle victime collatérale de toutes ces expérimentations, agitations et circonvolutions dont nous attendons toujours un début de résultats encourageants.

De plus, ce ne sont certainement pas les 30% de MOP récupérés sur les clients transférés qui pourront rassurer les équipes. Nous connaissons tous l’éphémérité de ces mesures, par définition provisoires. Et que dire sur la rémunération au sujet de laquelle nous avons épuisé des hectolitres de salive et d’encre ? Après nous avoir vendu les vertus de systèmes centrés sur la performance collective, la mode est revenue à l’individualisme, avec prise en compte à 70% de la performance commerciale dont 50% liés à a croissance de marge sur le portefeuille-clients dédié. L’éternel tango suisse : un pas en avant, deux en arrière et un chassé-glissé droite ou gauche (chacun son truc !).

Outre ces sempiternelles questions de rémunération, que conclure de la fixation à l’année des portefeuilles-clients, en décalage complet avec la réalité, par nature changeante et mouvante ? Que penser encore de l’animation actuelle des équipes commerciales, sujet toujours débattu mais jamais sérieusement traité ? Il y aurait tant à dire ! Citons encore, parmi les remontées qui nous sont faites, la rémunération des consultants Perm au trimestre, interdisant la juste récompense d’un mois particulièrement faste. Sur ces quelques points et beaucoup d’autres, des membres de la direction commencent à renâcler et à exprimer tout haut ce qu’ils celaient par devers eux. “Du grand n’importe quoi !” s’exclame l’un ; “On ne peut pas retirer du potentiel (en cours d’année NDLR), c’est aberrant” proteste tel autre. Et des verbatims comme ceux-là, nous en collectionnons des dizaines. Pourquoi ne pas publier un jour ou l’autre une sorte de best-of des fâcheries de l’encadrement (y compris supérieur…) ? Encore un projet, un de plus !

Attendant pour l’instant de nombreuses remontées et informations, nous fournirons dans les jours à venir, cette semaine ou la suivante, des éléments sur les conséquences observables et mesurables de cette politique, de la démotivation et du mécontentement qui en résultent.

Vendredi sur notre site : 

DO Perm : nos alertes ont-elles été entendues ?

Comme chaque année, notre site ne connaitra aucune interruption pendant la période d’été. Les publications seront par conséquent assurées quotidiennement tout le mois de juillet puis, au mois d’août, rediffusion chaque jour des articles les plus lus de l’année. Septembre, on redémarre en fanfare !