Bon, on se calme, il s’agit d’une étude portant sur l’ensemble des cadres, tous secteurs confondus, en France ! Adecco France s’inscrira-t-il dans cette tendance ? Un proche avenir et surtout les NAO devraient nous permettre de répondre à cette question… Si l’auteur de l’article reconnait que seules un quart des entreprises pratiquent actuellement des augmentations générales, que pense-t-il d’une entreprise qui n’en aurait attribué aucune depuis une quinzaine d’années ? (NDLR)

En cette fin d’année, les cabinets de conseil et de recrutement dévoilent leurs prévisions d’augmentation des salaires pour 2025. People Base CBM a publié le sien, et nous a livré des chiffres spécifiquement sur les cadres.

Les cadres peuvent espérer une hausse de leur rémunération un peu supérieure à l’augmentation moyenne, selon People Base CBM. Le cabinet de conseil français en stratégie de rémunération et politique salariale a publié son enquête annuelle sur les prévisions d’augmentations de salaire en France en 2026. Les entreprises interrogées pour l’étude prévoient une augmentation moyenne globale de 1,97% pour l’ensemble de leurs salariés. C’est un recul net par rapport aux 2,43% et 3,65% de 2025 et 2024. Un recul que l’étude explique comme un « retour à la normale, après trois années de hausses soutenues tirées par la forte inflation, les tensions géopolitiques et la pression du marché de l’emploi ». Les entreprises veulent ainsi « préserver leur compétitivité et maintenir la motivation des équipes, tout en anticipant un environnement économique moins porteur », explique dans le communiqué accompagnant l’étude Cyril Brégou, associé dans le cabinet de conseil.

De plus, selon le cabinet, la réalité devrait être un tout petit peu différente, puisqu’il anticipe une augmentation salariale moyenne de 1,95%, légèrement inférieure aux affirmations des entreprises et aux estimations précédentes du cabinet. « Nous prévoyons une stabilisation durable autour de 2% dans les prochaines années. Les entreprises se recentrent sur l’efficacité de leurs politiques de rémunération, plus sélectives, mieux ciblées et plus cohérentes avec leur stratégie globale », explique Cyril Brégou.

Quelle hausse pour les cadres ?

Le cabinet a communiqué à Cadremploi les chiffres concernant spécifiquement les populations cadres, et ceux-ci peuvent s’attendre à une hausse un peu supérieure. Les entreprises prévoient en effet une hausse moyenne de 2,11% pour cette catégorie. Corrigé du premier et du dernier décile (pour limiter l’effet des rémunérations les plus hausses et les plus basses sur la moyenne), cette hausse s’élèverait à 2,09%. Mais People Base CBM s’attend à ce que les hausses ne soient pas à la hauteur de ces déclarations, et établit une prévision de 1,98% de hausse en 2026 pour les cadres. Un chiffre qui est donc à peine supérieur à la prévision de hausse pour l’ensemble des salariés.

D’une manière générale, 99,2% des entreprises répondantes prévoient d’accorder des augmentations individualisées en 2026, et seulement 48% des augmentations générales. Cela n’est pas une nouveauté : l’étude pointe une « individualisation croissante, amorcée depuis plusieurs années », qui « confirme une évolution structurelle des politiques de rémunération, orientée vers la performance et la reconnaissance individuelle ». Le taux des augmentations individuelles est également plus élevé que celui des hausses générales : 1,79% contre 0,91%. Car les hausses généralisées permettent une plus grande flexibilité et une gestion plus fine de leurs budgets. 70,5% des entreprises ont par ailleurs prévu des enveloppes de « rattrapage » pour corriger certains écarts, par exemple concernant l’égalité femmes – hommes.

Du côté des cadres, si le cabinet n’a pas de chiffres précis, ils restent essentiellement destinataires des hausses individualisées et très peu des hausses générales. En effet, « les cadres ne bénéficient presque jamais d’augmentations générales », nous confirme Cyril Brégou. Selon l’Apec, en effet, seul un quart des cadres bénéficient des augmentations générales de leur entreprise.

En revanche, les entreprises qui déclarent appliquer des taux d’augmentations différents selon les catégories de salariés (cadres dirigeants, cadres, ETAM, ouvriers) sont moins nombreux que l’an dernier : 36% contre 48%. Les cadres se disent en tous cas souvent déçus de leur augmentation. Si c’est votre cas, vous pouvez retrouver nos conseils pour en faire part à votre manager.

Source : Cadremploi

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