Dans la série “Tout doit disparaitre”, les menaces planant sur le financement du Bilan de compétences par le Compte personnel de formation (CPF) méritent d’être prises très au sérieux.

D’ailleurs, le projet de loi de finances 2026 prévoyait initialement de rayer le bilan de compétences de la liste des actions potentiellement prises en charge par le CPF. Cette prestation, plébiscitée par de très nombreux demandeurs d’emplois et salariés en milieu de carrière, souvent en recherche d’un rebond, d’une reconversion ou d’une réorientation, et dont le coût moyen s’établit actuellement à 1 946 euros, aujourd’hui financée par le CPF, aurait été mise intégralement à la charge du bénéficiaire. Autant dire qu’il aurait s’agi d’un arrêt de mort du dispositif.

Cette mesure d’exclusion du CPF a finalement été retoquée le 9 novembre dernier mais le débat semble bien loin d’être clos. Dans la situation de banqueroute que nous connaissons, l’État boulimique estime excessif le poids budgétaire des formations et accompagnements non certifiants dans la facture globale du CPF. Le sujet reviendra prochainement sur la table, n’en doutons pas. Quels que soient l’intérêt et l’efficacité, jamais remis en cause, du dispositif, il est établi que “ventre affamé n’a point d’oreilles” et par conséquent que la chasse aux dépenses n’a pas dit son dernier mot…

Nous n’insisterons pas sur les arguments spécieux utilisés pour s’en prendre au financement du CPF qui se limiterait, selon certains sbires du gouvernement, à une “formation de confort” alors qu’il s’agit sans doute de l’un des outils les plus à même de favoriser l’égalité des chances, notamment si l’on considère que les femmes représentent 70% de ses bénéficiaires. Soumises à des interruptions de carrières et des temps partiels plus ou moins souhaités, elles figurent donc au premier rang d’un dispositif majeur de reclassement, de réorientation et de reconversion.

Quoiqu’il en soit, une menace sérieuse continue de planer sur le financement par le CPF du Bilan de compétences et nous ne saurions trop conseiller ceux qui le souhaitent de mobiliser leurs droits au plus tôt…

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