À une autre époque et en d’autres lieux, une formule reflétait très bien l’état d’un pays : « on fait semblant de nous payer, on fait semblant de travailler ». Récemment, chez nous, on a tenté de nous faire croire qu’il suffisait de « travailler plus pour gagner plus ». Hélas ! la réalité n’est pas aussi simple.

L’inflation reprend du poil de la bête et les employeurs sont sourds aux légitimes revendications salariales, dès lors, on travaille de plus en plus, on vit avec de moins en moins…

La CFE-CGC a compris depuis longtemps qu’il ne fallait pas se fier aux seules courbes du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, l’encadrement, en particulier, subit une conjonction de plusieurs
phénomènes qui aboutissent à un constat indéniable : c’est le revenu disponible qui est atteint.
C’est bien là le fond du problème : l’écrasement continu des écarts hiérarchiques, le relèvement des bas salaires sans répercussion sur les planchers des catégories intermédiaires, les politiques salariales individualisées, l’inflation accentuée sur les biens de sommation courante, la fiscalité
ciblée sur les catégories moyennes, le coût du logement…l’encadrement prend de plein fouet le choc d’une baisse de revenus. Ce numéro d’Encadrement magazine vous explique comment.

La fameuse « masse salariale » doit être entièrement reconsidérée : ce ne peut plus être une variable d’ajustement de la compétitivité des entreprises, surtout au regard des pays à bas coût de main d’oeuvre avec lesquels il est illusoire de se comparer : à compétence égale, un ingénieur indien ou chinois, sera pour un long moment encore bien moins payé qu’un cadre européen !

Sans être le seul, le salaire est un vrai moteur de motivation.Mais aujourd’hui, les personnels d’encadrement n’ont plus confiance dans les stratégies de leurs entreprises parce que plutôt que salaire, on leur parle dividendes d’actionnaires ; plutôt qu’augmentation, on leur annonce restriction sous peine de délocalisation ; plutôt que revenu professionnel on leur vend de
la prime individuelle non soumise à cotisations sociales…

Et je ne parle pas des retraités qui voient leur pension fondre de jour en jour sans que les futurs retraités ne disposent de solutions arrêtées pour le financement de nos régimes général et complémentaire.

Comment peut-on avoir confiance ? Il y a quelque chose de cassé dans la mécanique économique de ce pays. Une réparation d’urgence s’impose mais à qui la demander ? À ceux qui n’ont plus d’éthique ni de moralité ? À ceux qui refuse de reconnaître aux salariés leur apport aux résultats de l’entreprise ?

Décidément, « les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes », comme disait Henry Ford.

Tout le combat de la CFE-CGC est là. Redonner aux hommes et aux femmes de l’entreprise leur place, un vrai revenu pour leur travail, la confiance dans l’avenir.
Bernard Van Craeynest

relevé sur le site de la CFE CGC

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