Les grandes entreprises ont toutes tendance à filialiser les activité ne relevant pas directement de ce qu’elles estiment être leur coeur de métier. Se recentrer sur l’activité principale aux marges serrées et filialiser, c’est-à-dire externaliser au sein d’un groupe, les activités plus spécifiques et à meilleur valeur ajoutée devient donc une pratique courante.
Pourquoi pas ? Mais là ou le bât blesse pour les salariés, c’est que ces transferts, généralement réalisés au nom du sacro-saint ex-article L122-12, impliquent quelles que soient les promesses et arguments séduisants, de quitter une grande entreprise pour rejoindre une PME, filiale du groupe, avec tout ce que cela comporte. On a beau avoir la garantie d’un salaire de base inchangé, ce qui est purement légal, on ne peut pour antant faire abstraction d’un certain nombre d’interrogations et de légitimes craintes. Nous en avons listé quelques-unes, mais il y en à évidemment beaucoup d’autres selon les circonstances.
  • quelles perspectives, à moyen terme, pour cette activité et donc cette filiale ?
  • où en est le marché dans cette activité ?
  • pourquoi ce choix d’externaliser et de filialiser ?
  • les conséquences sur l’emploi, à un ou deux ans ?
  • si le marché se retourne, que fera le groupe pour moi ?
  • garde-t-on la même convention collective ? Sinon quelles différences entre les deux ?
  • un accord d’intéressement est-il prévu et établi ?
  • un accord de participation ?
  • quel accord pour le temps de travail ?
  • quel sera le système de rémunération ?
  • quels objectifs à réaliser ? sont-ils réalistes et comment je peux le savoir ?
  • quelles relations commerciales avec le réseau Adecco ?
  • quels flux financiers avec ce réseau, qui paie quoi, à qui ?
  • le réseau Adecco sera-t-il en concurrence avec tout ou partie de l’activité de ma filiale ?
  • va-t’on reprendre mes jours de CP pour ancienneté ?
  • quel est le sort des contrats de travail ?
  • et si j’accepte le principe du transfert mais que je refuse les modifications de mon contrat (convention, statut, temps de travail, sytème de rémunération, localisation, etc.) que se passera-t-il ?
  • quels accords collectifs ?
  • les usages Adecco seront-ils maintenus ? Quels sont-ils (prime de fin d’année, etc ?)
  • quelle représentation du personnel pour nous défendre et négocier des accords ?
Chacune de ces questions peut se diviser en autant de sous-questions et il serait imprudent d’accepter une quelconque mutation avant d’avoir une réponse claire et précise à l’ensemble de ces questions. A ce niveau, il ne s’agit pas de contestation, ni même de revendications, ces réponses sont un droit absolu, il y va de votre carrière, de votre niveau de vie, de votre avenir, dans ou hors du groupe.
Vos délégués syndicaux CFE CGC sont à votre écoute pour vous écouter, vous aider et défendre vos intérêts. Appuyés par des juristes spécialisés en droit du travail, ils sont présents sur tous les enjeux et dossiers touchant aux intérêts des salariés, n’hésitez pas à les contacter.

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