Sur le marché du travail, la compétition est dense, surtout depuis la crise. Pour un même poste, les recruteurs reçoivent de nombreux CV de candidats qualifiés. Mais au final, ils ne devront choisir qu’un, celui dont le profil les inspirent. De leur côté, les prétendants ont recours à différentes méthodes pour se distinguer des autres et se créer un profil unique. Enrichir la rubrique loisirs de son CV en fait partie, comme le démontre l’Université de Neuchâtel en Suisse, qui a mené l’enquête auprès de 66 étudiants et 33 recruteurs spécialisés dans l’analyse de CV. Alors quel est l’impact cette rubrique en bas du curriculum sur les recruteurs ? L’avis de ces derniers et de celui des jeunes sur la question n’est pas vraiment le même…
“Cela permet de sortir du lot”
96% des étudiants interrogés par les chercheurs de l’Université de Neuchâtel pratiquent une activité, qu’elle soit sportive, culturelle ou artistique, associative ou bénévole. Pour eux, celle-ci ne peut être vu que d’un bon oeil par les recruteurs, et peut même augmenter leurs chances de se faire engager. Environ la moitié des étudiants pensent que les recruteurs utiliseront ces activités pour se faire une idée de leurs compétences ou pour avoir une idée de leur personnalité. Selon l’un des étudiants sondés, “avoir des activités ça montre de la persévérance, de l’intérêt, de la curiosité. Et ça aide à sortir du lot… “
25% des étudiants avouent même que pratiquer une activité extra-scolaire dans le but d’enrichir leur CV et de se préparer au monde de l’entreprise, voire dixit l’étude, parce “cela fait bien dans le CV”. Mais après tout, parfois la fin justifie les moyens.
Mieux cerner le candidat
Les recruteurs sont quant à eux plus discrets. Peu dévoilent leur méthode d’évaluation des CV. Et si tous disent tenir compte de la fameuse rubrique loisirs, chacun a sa manière de l’interpréter. Mais la plupart s’accordent sur le fait que certaines pratiques leur permettent de mieux cerner le candidat. Dans ce cas, pas de surprise : un sportif sera vu comme un battant ayant le gout du challenge, un membre d’association sera considéré comme habitué au travail en équipe ou un potentiel manager, un artiste comme une personne intelligente et créative…
Attention aux interprétations…
Toutefois, la petite expérience de l’Université de Neuchâtel démontre que les candidats soupçonnent rarement le potentiel négatif de la case hobbies de leur curriculum. Un point pourtant mis en évidence par 40% des recruteurs interrogés. En effet, la pratique intensive d’un sport peut faire craindre à l’entreprise des absences répétées pour cause de blessures ou de compétitions. Ils peuvent également redouter un manque de disponibilité de leur futur collaborateur, déjà investi dans des loisirs très prenants. Pire, “par exemple, un individu pratiquant un sport individuel sera perçu comme quelqu’un qui aura peut-être des difficultés à s’intégrer dans une équipe.”
En conclusion, d’un côté les recruteurs n’imaginent pas les étudiants pratiquer une activité dans le but d’enrichir leur CV, de l’autre les étudiants ne pensent pas au possible impact négatif de leurs loisirs pour leur candidature… C’est ce qu’on appelle un match nul.

Source : Mode(s) d’emploi 

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1 COMMENTAIRE

  1. Ne serait-ce pas plus simple de donner du boulot à tous le monde ?
    Le "chantage à l'emploi", ça fait un petit bout de temps que ça dure non ?

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