Comme répétait à qui voulait bien l’entendre ma grand-mère, mieux vaut être jeune, riche, beau et en bonne santé que vieux, pauvre, laid et malade. Il s’agissait, reconnaissons-le, d’une réflexion pétrie de bon sens. Surtout, par les temps qui courent, en ce qui concerne l’état de malade, et nous faisons bien entendu ici allusion au renchérissement continu des mutuelles complémentaires santé. Pour mémoire l’augmentation moyenne des cotisations à ces assurances a cru de 8% en 2024 et de 3 à 5% les années précédentes, ce qui n’est pas rien.

Le 4 décembre dernier, il y a donc moins d’une semaine, nos prétendus représentants du peuple ont voté une taxe exceptionnelle destinée à drainer environ un milliard supplémentaire dans l’escarcelle de l’État impécunieux. Elle serait, nous affirme-t-on, exceptionnelle, même s’il ne se trouve plus grand monde pour gober pareille conjecture. Pour emballer l’affaire, la mesure s’est parée d’un amendement prétendant garantir le gel des cotisations en 2026, sous réserve, tout à fait plausible, d’un rejet de cette garantie par le Conseil constitutionnel. Dans tous les cas, à moins d’une manne financière imprévue, les assureurs répercuteront dès le 1er janvier 2027 cette nouvelle pénalité fiscale. Rappelons, que celle-ci se surajoute à la Taxe de solidarité additionnelle (TSA) de 14% et aux différentes ponctions fiscales préexistantes.

Notre mutuelle complémentaire santé n’aime pas les conjoint(e)s

Les plus anciens dans l’entreprise se souviendront sans doute de notre mutuelle-santé, irréprochable (Gras-Savoye), elle, aux cotisations modérées pour les salariés Ecco-Adecco et totalement gratuite pour le conjoint et les enfants.

Depuis l’instauration d’une quote-part pour les conjoint(e)s, les cotisations se sont envolées, année après année, mais nous n’avions apparemment encore rien vu : dès le début d’année 2026, la cotisation pour le conjoint progressera de 40%… Vous avez bien lu : quarante-pour-cent ! Une augmentation parfaitement déconnectée du niveau d’inflation, des nouvelles mesures fiscales et d’ailleurs de toute logique, hormis celle d’afficher une volonté d’écarter du mieux possible la clientèle des conjoints.

Voici un sujet concret sur lequel vos représentants du personnel ont à faire entendre leur voix et demander des comptes. Il en va d’un détricotage accéléré de notre protection sociale et d’une accélération dans la dégringolade de notre pouvoir d’achat.

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