Trop, c’est trop et l’absence de participation cette année encore sera sans doute la goutte qui fait déborder le vase. Rémunérations dégradées, primes en baisse ou inexistantes, incentives supprimés, remboursement des repas de midi supprimé… la rémunération n’en finit plus de s’effilocher. Il suffit, pour les plus anciens, de reprendre les DAS (déclarations annuelles de salaires) sur les 5 ou 10 dernières années pour mesurer l’ampleur de l’érosion des rémunérations tandis que l’inflation repart à la hausse.
A cet aspect financier s’ajoute la dégradation continue des conditions de travail, le sous-effectif chronique, la montée de la précarité… Inutile de dire que, dans ce contexte morose, l’annonce d’une absence de participation fait un peu l’effet d’un détonateur.
La CFE CGC, le syndicat qui se bat au quotidien et ne vous cache rien, comme en témoignent les près de 900 articles archivés sur ce blog, étudie la possibilité d’une réaction sous forme de mouvement social. Des contacts se nouent et les discussions sont engagées mais la seule inconnue demeure le taux de participation à un tel mouvement.  La question pourra choquer mais elle mérite d’être clairement posée : sommes-nous descendus assez bas pour que le taux de participation à un mouvement de grève soit élevé ou faut-il encore attendre de nouvelles dégradations des rémunérations ? Question plus importante qu’il n’y paraît.
Combien de fois s’entend-on dire en agence “mais qu’est ce que vous attendez pour lancer un mouvement de grève ?“. De nombreux salariés attendent en effet de nous que nous lancions une telle consigne. Ils savent bien que ce n’est pas le syndicat “ex-majoritaire” (majoritaire pour quoi faire ???) qui sera à l’initiative d’une telle manifestation de mécontentement et que l’initiative nous en reviendra forcément. Il peut en parler, feindre une grosse colère, mais s’en retournera tranquillement au panier pour attendre le susucre.

Pour ceux qui douteraient de l’efficacité d’un mouvement de grève, prenons l’exemple de l’enseigne Carrefour. Le 9 avril dernier, un important mouvement de grève (65 000 participants) bloque l’entreprise. Résultats : aujourd’hui, les partenaires sociaux viennent de signer un accord sur les salaires octroyant 2% d’augmentation des salaires à effet rértroactif au 1er mars, augmentation à laquelle s’ajoute une prime de 200 € au 31 juillet. Par ailleurs, la direction accorde  une remise de 7 à 10 % pour le personnel sur l’ensemble des produits vendus en magasin. Ils se sont battus, ils ont obtenu.

Il appartient donc à la CFE CGC de prendre l’initiative mais nous savons par expérience que les mouvements de ce type sont peu suivis chez Adecco. Pas question d’incriminer la passivité des salariés parce que nous savons qu’il n’est pas facile de renoncer à une journée de salaire. Ceci dit, nous étudions très sérieusement la question et devrions en dire un peu plus dans les deux semaines qui viennent.

2 Commentaires

  1. Bonjour,
    nous attendons avec impatience le miot d'ordre.

    Nous n'en pouvons plus.

    Adecco c'est devenu l'exploitation de l'homme par l'homme.
    STOP çà suffit !!!!!!

  2. Tout à fait d'accord ça suffit ! une bonne grève générale, tous réunis. Qu'on arrête de nous prendre pour des moutons ! Ras le bol d'engraisser les actionnaires …

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