“Peut mieux faire”. Certains se souviennent peut-être de cette appréciation un peu vexante que griffonnait leur instituteur sur le bulletin de notes lorsqu’ils se l’étaient coulée un peu trop douce. Nous avons envie de reprendre tel quel ce judicieux conseil pour commenter les mesures prises par la direction et communiquées au réseau mardi.
Bien sûr, il faut aussi voir le verre à moitié plein et reconnaître qu’un geste a été consenti quelques jours après publication de l’article du 26 avril annonçant notre décision d’appeler à un mouvement de grève. Notre avertissement aura au moins porté quelques fruits même si ceux-ci semblent fort peu juteux. Nous rappelions d’ailleurs notre position et notre volonté d’impulser un mouvement social unitaire dans notre article de mardi.
En fait et sans révéler en détail le contenu de ces mesures, puisqu’Internet est public et que celles-ci ne regardent que les salariés Adecco, un geste est proposé pour les seuls très bas salaires, ce qui est positif, mais absolument rien pour les salaires faibles, moyens ou plus élevés. Pas le moindre début de commencement de freinage de la dégringolade du pouvoir d’achat suite à tant d’années de gel des rémunérations. Ce geste sur les plus bas des salaires survient aussi moins de deux mois avant une hausse du SMIC qui risque fort de les talonner sérieusement. Voir à ce sujet notre article “Au secours, le SMIC” nous rattrape“, dans lequel nous évoquions cette folle course-poursuite entre les plus modestes des salaires chez Adecco et un SMIC, lui, régulièrement revalorisé et indexé.
Un geste récompensera aussi les salariés des agences dont les résultats seront en très forte progression mais combien de collaborateurs Adecco cela concerne-t-il ? D’autant que la baisse des allègements ne facilite pas les progressions foudroyantes, c’est le moins qu’on puisse dire.
Les deux mesures évoquées ne profiteront donc qu’à un nombre infime de salariés. Peut-être une dizaine ou deux par DR, selon les régions. Il s’agit davantage, selon nous, d’un coup d’extincteur, appliqué dans l’urgence, que d’une démarche de revalorisation des salaires dans l’entreprise. Il est urgent que notre président reçoive les partenaires sociaux et mette en œuvre, avec eux, un véritable Grenelle des rémunérations.
Le seul geste de portée générale, concernant l’ensemble des salariés, reste le lundi de Pentecôte 2011 qui sera considéré comme jour férié offert par l’entreprise. Ce geste a le mérite d’exister, même si ce n’est pas un débours, mais nous sommes très, très loin des attentes des salariés.
Nous maintenons donc, évidemment, notre décision de nous concerter avec les organisations syndicales défendant réellement les salariés afin de mettre sur pied une action commune pour la défense de l’emploi, des salaires et des conditions de travail.
Demain, ne manquez pas :
Que penser des régularisations V9 ?

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