Plus personne ne peut ignorer que ce sont les classes moyennes qui paient et paieront de plus en plus les inconséquences et criminelles imprévisions des classes – des castes devrait-on dire – politiques passées, tous bords confondus. La paupérisation en marche ne préfigure que timidement celle qui résultera du laminage fiscal qui attend ces infortunées classes moyennes dans les années à venir et ce, dès 2012. Voici un communiqué de la confédération CFE CGC qui résume parfaitement la situation et la légitime colère que celle-ci peut inspirer à l’encontre des sous-doués qui auraient dû gouverner, c’est-à-dire prévoir :

La classe moyenne au bord de l’asphyxie en France !
En ce jour d’ouverture du G20 (qui va plus ressembler à une réunion de sauvetage de la zone euro qu’à un véritable G20), la CFE-CGC dit STOP !
STOP au diktat du “tout finance” !
Il est temps de revenir aux fondamentaux de la finance qui sont de soutenir l’activité économique des entreprises, des associations et des ménages, afin de soutenir l’emploi et le pouvoir d’achat des populations. Les banques, demain comme aujourd’hui, doivent continuer à financer les projets de nos TPE, PME/PMI et grands groupes français. Si les robinets du crédit venaient à se fermer, c’est toute l’activité économique de notre pays qui serait mise à mal. Avec ses conséquences sur la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat.
Pour la CFE-CGC, il est fondamental de taxer très fortement le flash trading, c’est-à-dire toutes les transactions purement spéculatives inférieures à une journée. En parallèle, il est vital de mettre fin aux centres de finances off-shore, aux paradis fiscaux et au secret bancaire afin que tout le monde de la finance joue avec les mêmes règles et dans la transparence. Il est également primordial que les hedges funds se voient appliquer la même législation que les banques .
En parallèle, il n’y aura pas de salut pour la zone euro sans mise en place d’un véritable gouvernement européen, d’une Europe économique, sociale et fiscale, afin de mettre un terme aux délocalisations purement opportunistes, au dumping social et ainsi d’entraîner tout le monde vers le haut et non vers le bas comme cela se pratique depuis des années.
Il s’agit pour la CFE-CGC de remettre de l’équité entre les citoyens des différents pays mais aussi entre les entreprises. Il est aujourd’hui aberrant de constater en France qu’une TPE ou PME/PMI paye davantage d’impôts sur les sociétés que les grands groupes du CAC40. Ré-équilibrons tout cela, afin de redonner le goût d’entreprendre en France et de libérer la création d’entreprises. La création d’emplois locaux et durables passe, en France, par nos TPE et PME/PMI qui sont les poumons de notre activité économique. Avec elles, c’est l’emploi qui se développera et le pouvoir d’achat, afin de maintenir la consommation des ménages français.
Pour la CFE-CGC, il n’est plus envisageable de continuer de s’attaquer à la classe moyenne sans risquer un mouvement de révolte profond et ingérable.
La classe moyenne contribue à tout et bénéficie de peu en retour. Nous sommes au bout de ce qu’elle peut accepter. Redonnons des perspectives d’emplois et de pouvoir d’achat pour ces agents de maîtrise, ces techniciens et ces cadres qui jouent un rôle clé dans nos entreprises et dans nos fonctions publiques. Sans cela un phénomène tel que les indignés pourrait bien s’installer durablement en France…
La CFE-CGC interpelle et alerte officiellement le gouvernement français dans le cadre de ce G20 : STOP, la classe moyenne a suffisamment donné et trinqué en France ! Elle ne peut plus accepter de nouvelles mesures qui viendraient réduire son pouvoir d’achat : trouvez une nouvelle cible !

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