Ce n’est plus une hausse du chômage, c’est une explosion comme l’évoquent la plupart des grands titres de la presse.
Ce ne sont pas moins de 41 300 nouveaux inscrits de catégorie A (n’exerçant aucune activité) qu’a enregistré le Pôle Emploi pour le mois de juillet. A titre de comparaison, une telle poussée n’avait jamais été observée depuis le printemps 2009. Sans compter qu’il s’agit du 15ème mois consécutif de hausse du nombre de demandeurs d’emplois.
Pour la métropole, la barre des 3 millions devrait être franchie dès le mois prochain. De plus, nous savons bien que pour évoquer la véritable situation du chômage en France, il conviendrait de rajouter à ces 3 millions de demandeurs d’emploi les jeunes non inscrits n’ayant jamais exercé d’activité professionnelle, les “seniors” devenus bien malgré eux des retraités précoces, les temps partiels subis, les dizaines de milliers d’emplois assistés, un certain nombre de formations plus ou moins profitables… On pourrait sans grand risque avancer le chiffre de 6 millions de personnes en situation de non emploi ou de sous-emploi.
Hélas, face à cette situation désastreuse, le médecine proposée semble bien dérisoire, pas même une médecine douce : il ne s’agirait que de créer 80 000 contrats aidés, donc à charge (avec un argent qu’il faudra bien entendu emprunter…) et 150 000 emplois d’avenir (non, cette fois je ne ferai aucun commentaire…) pour les jeunes non qualifiés.
A propos de jeunes, ce sont les moins de 25 ans qui paient
le prix fort de cette nouvelle dégradation avec 10.000 jeunes nouveaux inscrits au Pôle emploi, soit +1,4% en un mois et +6,7% sur une année. La situation s’avère beaucoup plus grave encore pour les “seniors” puisque leur augmentation s’est élevée à +1,8% en un mois et +15,3% sur une année, soit 932 300 personnes.
L’INSEE se montre pessimiste sur l’évolution de la situation dans les mois à venir et rappelle que l’économie a détruit des emplois au deuxième trimestre (11 700 postes disparus dans les secteurs marchands) tandis que l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) affirme “que la France s’enfonce dans une crise durable“.
Aggravation du chômage pour toutes les catégories, accélération des fins de CDD, baisse importante du nombre des demandeurs d’emploi rayés des listes après avoir retrouvé un emploi… La folle aggravation du chômage, c’est vraiment maintenant.
C’est dans ce contexte difficile que s’inscrit le Plan de départ volontaire chez Adecco et ces quelques données devraient inciter à la plus grande prudence nos collègues qui s’apprêtent à quitter l’entreprise pour d’autres motifs que l’emploi en CDI.

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