L’ex-ministre du Travail Xavier Bertrand est-il intervenu pour faciliter un plan social et en défaveur des salariés de l’usine Fralib ? On est en droit de se poser la question à la lecture des titres de la presse. “Fralib : l’ex-ministre Savier Bertrand mis en cause” (Métro France), “Xavier Bertrand aurait favorisé le plan social chez Fralib” (20 Minutes), “Fralib, les syndicats ont alerté dès mai sur une intervention de Xavier Bertrand (L’Express), “Fralib : Xavier Bertrand dans le viseur” (Europe 1)… et ceci n’est qu’un modeste échantillon.

Fralib est une entreprise de la multinationale Unilever sise à Gémenos dans les Bouches-du-Rhône fabriquant les thés Lipton et les tisanes Éléphant. La direction de cette multinationale s’est jurée de fermer ce site, occupé depuis plusieurs mois par une partie des 182 salariés s’opposant à cette fermeture qu’ils jugent injustifiée d’autant plus que deux procédures de PSE ont déjà été retoquées par l’administration (DIRRECTE) pour de nombreuses irrégularités, ceci à la demande des salariés.
Aujourd’hui, alors qu’un troisième PSE a été accepté en avril dernier, les représentants du personnel accusent Xavier Bertrand, alors qu’il était ministre en fonction, d’être intervenu pour bloquer un courrier de la DIRRECTE mettant à nouveau en cause un certain nombre d’irrégularités et de manquements de la direction d’Unilever et donc de nature à provoquer un troisième refus de la justice. Le courrier en question n’arrivera donc jamais dans les mains de la justice. “Un ordre serait tombé directement du cabinet de Xavier Bertrand” affirme le quotidien Le Parisien qui ajoute : “L’ancien ministre du Travail aurait donné consigne à l’administration de fermer les yeux sur l’ultime version du plan d’Unilever validé le 20 avril par la justice. Deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle”.
Contacté par Le Parisien, Xavier Bertrand dément formellement, quant à la DIRRECTE, hiérarchie administrative oblige, elle n’a pas souhaité répondre aux journalistes. Mais la publication dans ce journal d’une conversation entre un fonctionnaire de la DIRRECTE et un salarié de Fralib relance sérieusement les soupçons déjà formulés par les syndicats de Fralib, en mars dernier. Nous conseillons vivement aux représentants du personnel Fralib de s’intéresser de près aux amitiés, copinages et “fraternités” diverses et variées qui faussent et empoisonnent les relations dans le monde du travail.
Quelle que soit l’issue de cette affaire, nous vous proposons de relire attentivement notre article “Miracle ou supercherie : le ministre Xavier Bertrand aurait entendu des voix” publié le 9 septembre 2011 et rediffusé récemment le 6 août dernier.

1 COMMENTAIRE

  1. Un nouveau Grand maître au Grand Orient de France qui verra peut-être d'un mauvais oeil les différentes atteintes aux valeurs fondamentales de la Loge.

    Ce nouveau venu a dit qu'il souhaitait une "remise à plat des relations entre l'Etat et le monde financier" Je pense que son premier "cas concret" est tout trouvé !

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