Cette fois c’est officiel et la nouvelle est publique : Randstad lance un plan de départs volontaires en France visant à se délester de 163 salariés. Le 9 novembre, grâce au recoupement d’informations convergentes, nous étions les premiers à publier l’information dans notre article “Bruit de bottes à la concurrence“. Rappelons d’ailleurs au passage que nous avons aussi été les premiers à annoncer la fusion Adia-Adecco. Alors que Plan de départs volontaires et fusion Adia-Adecco n’ont été annoncé que le tristement fameux 1er mars 2012, on relira avec profit ce que nous écrivions près d’un an auparavant et plus précisément dès le 15 avril 2011, “Il y a de la fusion dans l’air” et le 27 octobre 2011 “Fusion ou pas fusion ?“.
La conjoncture incite donc le groupe néerlandais à revoir son modèle d’organisation et à réduire ses effectifs de 163 salariés cadres afin d’évoluer vers un modèle privilégiant le développement commercial sur Internet et une forte diminution de l’encadrement intermédiaire. Rien de bien nouveau sous le soleil si ce n’est la fastidieuse duplication de méthodes bien loin d’avoir apporté la preuve de leur efficacité. Moins de cadres, moins de sites, des locaux en périphérie configurés en open-space, bref on largue du lest ou, si l’on préfère, on cherche du fric.
Le groupe avait pourtant annoncé des bénéfices en hausse de 13% sur le troisième trimestre mais on sait que l’Europe et tout particulièrement la zone euro et plus encore la France voient la contribution relative des entreprises de travail temporaire diminuer au fil des années. Le changement c’est peut-être maintenant mais le développement c’est ailleurs.
Cette mauvaise nouvelle ne pourra que réjouir les moyennes et petites entreprises de la profession dont le modèle économique repose sur la proximité et le contact commercial et dont la dimension les préserve de la véritable danse de Saint Guy organisationnelle qui semble frapper les dirigeants des grands groupes.
La profession continue donc à désinvestir sur l’humain au profit du technologique et l’actualité nous prouve une fois de plus que la santé économique d’une grande entreprise ne la met nullement à l’abri des plan sociaux, bien en contraire. Sur l’implacable logique du toujours plus avec toujours moins, relire notre tract “La finance expliquée aux nuls” (ci-contre). Il serait peut-être temps d’intensifier les échanges entre les salariés des majors de la profession et leurs représentants afin d’évoquer le devenir de leur profession.

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5 Commentaires

  1. Le travail temporaire est en baisse depuis 2007 et la tendance n'est pas prête à s'inverser.
    Le gouvernement actuel étant contre la précarité du TT, 2013 sera certainement l'année négative de référence.
    Une fois de plus des emplois vont être supprimés et une fois de plus des actionnaires vont s'enrichir.

  2. ET SI LES PLANS DE DEPATT VOLONTAIRES SE MULTIPLIENT QUEL EST LE REGIME DE LEUR IMPOSITION SI CE N AI PAS UN PSE.<< DES INFOS ON EN VEUT POUR SAVOIR A QUELLE SAUCE ON SERA MANGES .MERCI

  3. Nous avons un coup d'avance sur le PDV comme l'a si bien dit M. Dehaze dans une communication…
    Comme si c'etait réjouissant d'avoir fait les premiers un PDV…
    Bravo M'sieur "Great Place To Work"

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