Un bien vilain mensonge
A l’occasion de déplacements dans le réseau, nous avons rencontré un certain nombre d’assistantes d’agence, du moins de celles qui sont encore dans l’entreprise car pour être menacé, le moins qu’on puisse dire c’est que le poste est menacé… Comme prévu, leur nombre diminue en effet de mois en mois puisque l’organisation voulue en centres de services a depuis longtemps programmé leur disparition.
Pour accélérer le départ des assistantes d’agence qui ne se sont encore pas positionnées sur une mutation en interne ou un départ de l’entreprise, il est raconté, à certaines d’entre elles, un énorme bobard, un vilain mensonge peu crédible mais qui, bien emballé, a néanmoins fait quelques dégâts. Comme on dit parfois, “plus c’est gros, mieux ça passe”. Certains membres de la hiérarchie ont en effet affirmé à plusieurs assistantes d’agence qu’il leur fallait se décider au plus vite si elles voulaient bénéficier des clauses de la GPEC, l’accord concernant ce dispositif prenant fin au 31 décembre de cette année. C’est évidemment un énorme mensonge puisque l’accord est reconductible chaque année par tacite reconduction sans limitation dans le temps. Nous avons même rencontré deux assistantes d’agence sur le point de quitter l’entreprise ayant reconnu avoir pris leur décision par crainte de ne plus pouvoir bénéficier des clauses de l’accord GPEC dès le 1er janvier 2015. Dans ce sens, on peut dire que le bobard a parfaitement fonctionné. Dommage que les salariés n’aient pas davantage pris le réflexe de consulter leurs représentants…
Une autre variante du bobard affirme qu’une renégociation prévue en fin d’année pour application début 2015 pourrait aboutir à un accord moins favorable et qu’il urge donc de bénéficier de l’accord actuel et de ses dispositions en l’état. Il s’agit tout autant d’un énorme mensonge manipulatoire.
Rappelons que l’accord GPEC signé le 23 juillet 2009 l’a été pour une durée indéterminée et qu’une clause mentionne qu’il est convenu qu’une réunion se tienne tous les trois ans afin de négocier d’éventuelles évolutions à apporter à cet accord. Du reste, l’article L2242-15 du Code du travail prévoit cette négociation triennale, sans aucune obligation de conclure. En cas d’échec de la négociation triennale, l’accord continue donc à s’appliquer en l’état. De plus, une organisation syndicale signataire de l’accord en question peut très bien, par lettre recommandée avec accusé de réception aux autres signataires, en demander la révision mais cela ne change strictement rien au raisonnement : en l’absence de nouvel accord plus favorable, l’accord GPEC existant demeure en vigueur en 2015, 2016, 2017…
C’est par conséquent une énorme malhonnêteté d’avoir réussi à faire quitter l’entreprise à des assistantes d’agence en leur racontant pareil boniment. Pas de quoi être fier…
Vous pouvez nous apporter d’autres témoignages en nous écrivant rapidement à l’adresse suivante :

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