Article relevé sur Les Echos.fr :

Dans un monde hyper connecté, où les exigences en matière de bien-être au travail sont étroitement liées au développement personnel, l’open-space doit laisser sa place au multi-space.

Les nombreuses études sur le sujet sont sans appel : l’open-space favoriserait les nuisances sonores et le stress, dégradant ainsi la santé et la performance individuelle des collaborateurs. Il est générateur d’absentéisme. Un phénomène nouveau fait même son apparition : le présentéisme. Ce vocable désigne une situation où un salarié présent au travail connaît une forte baisse de productivité, soit parce qu’il est malade, en mal-être psychologique ou complètement démotivé. Le présentéisme coûterait aux entreprises françaises environ 14 milliards d’euros par an, deux fois plus que l’absentéisme.
L’open-space boudé par les salariés

Et
les collaborateurs, qu’en pensent-ils ? Interrogés par le Baromètre
Actinéo-CSA 2013 sur les éléments les plus importants au travail, ils
mentionnent en premier lieu, et avant même le salaire, « l’intérêt du
travail » et « la qualité de vie au travail ». Quant à ce qui contribue
le plus à leur qualité de vie au travail, ils évoquent l’espace de
travail dont ils disposent 
pour 48% d’entre eux, puis la qualité
d’aménagement du bureau. 
L’espace de
travail est devenu au fil des années une ligne de coût à rationaliser au
détriment de l’épanouissement des collaborateurs. Confier l’aménagement
de l’espace de travail à des professionnels est très peu ancré dans la
culture des entreprises. De ce fait l’open-space est devenu un
modèle d’aménagement standard qui a proliféré dans toutes les
entreprises. Et c’est justement la mauvaise conception de ces espaces
ouverts, motivée par le seul critère du coût, qui a mené à la situation
catastrophique actuelle en matière de stress au travail et des
pathologies associées.
Il est donc temps
de sortir de cette logique comptable et de réfléchir aux nouveaux
espaces de travail adaptés aux nombreux défis de l’entreprise du 21ème
siècle. La France est très en retard quand on compare les modèles
néerlandais et nordiques. Il est encore temps de changer les règles.
Une affaire d’experts
Alors que la restauration ou les enseignes ont souvent recours
à des experts de l’aménagement, très peu d’entreprises ont ce réflexe.
Pourtant ils sont les mieux placés pour rationaliser intelligemment
l’espace de travail, optimiser le mieux-travailler et le mieux-être,
avec le concours d’architectes, d’ergonomes et de spécialistes. Et cela
ne coûte pas plus cher de mieux aménager ses mètres carrés de bureaux.
Ramené aux coûts d’un bail de neuf ans et de la masse salariale,
l’investissement dans l’aménagement des espaces de travail est faible au
regard des conséquences économiques engendrées au long terme par
l’absentéisme et le turn-over des compétences. 
Plus fonctionnel et plus intime 
Il
est donc urgent d’inventer un nouvel espace qui reflète les nouveaux
modes de travail, collaboratifs et connectés. Le multi-space doit
devenir le nouvel espace de travail du XXIème siècle. Il rationnalise
certes les mètres carrés, privilégie la fonctionnalité, tout en
déclinant des espaces plus intimes pour réfléchir et se concentrer,
comme des salles de réunion ou des bulles de travail, des lieux de
partage et de détente qui valorisent la cohésion des équipes.
L’espace
de travail évoluerait ainsi selon les besoins des équipes. Il doit
incarner le mouvement et la créativité de l’entreprise. La richesse des
entreprises réside avant tout dans ses collaborateurs. La réussite
dépendra non seulement de l’agilité des entreprises, mais aussi de leur
capacité à investir dans un environnement de travail optimal. C’est
ainsi qu’elles pourront mobiliser l’intelligence collective et la
capacité d’innovation de l’ensemble des talents pour se différencier.
Jérôme Malet est président de Quadrilatère
Source : Les Echos.fr 

Demain sur ce blogue : 
Allons-nous payer plus cher notre mutuelle complémentaire santé ?

3 Commentaires

  1. Ouais on change le nom mais pas le contenu ! Le journaliste qui a fait l'article devrfait venir passer une semaine en CS,on l'invite

  2. J'ai fait open space et bureau individuelle.

    Ma préférence va à l'open, au moins on est avec ses collègues, on peux échanger une blague au détour d'une minute de pause.

    En bureau individuel, c'est la solitude, on se fait chier, le temps passe vraiment lentement, la journée est rythmé au bruits venant de l'extérieur, on attends les pauses, que n'importe qui téléphone, histoire de briser le silence.

    Mais le pire ça doit être, l'hybride Open Space/bureau individuel, ou vous êtes seul entre 4 planches d'1.5 mètre de haut sans plafond, au milieu d'autres bureau de cette sorte.
    L'enfer quoi.

  3. Et pourquoi pas revenir au taylorisme — du nom de son inventeur, l'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915) — désigne la forme d'organisation scientifique du travail (OST) définie par lui et ses disciples à partir des années 1880.

    Pour obtenir des conditions propres à fournir le rendement maximum dans le cadre d'une organisation, celle-ci préconise :

    une analyse détaillée et rigoureuse — d'où l'accent mis sur le qualificatif de « scientifique » — des modes et techniques de production (gestes, rythmes, cadences, etc.) ;
    l'établissement de la « meilleure façon » (the one best way) de produire (définition, délimitation et séquençage des tâches) ;
    la fixation de conditions de rémunération plus objectives et motivantes.
    Un matin,un lapin chasseur (cabinet de conseil en stratégie et management )va bien reproposer à notre cher PDG de remettre au gout du jour cette forme d'organisation.

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