Du 8 au 26 août, rediffusion du meilleur de l’année. Publié le 11 décembre 2015
Notez que le bref titre “Point sur les NAO” devrait en toute logique
être suivi d’un bref développement car, malheureusement, il n’y a pas
grand chose à dire sur les négociations annuelles obligatoires 2016.
D’ailleurs on finit par se demander si NAO ne signifie pas “NON” en
dialecte suisse.
Le Comité central d’entreprise a d’ailleurs rendu, à l’unanimité, un
avis négatif sur la proposition faite par la direction. Un projet
d’accord de 10 pages pour ne rien proposer, voilà qui ne fait pas très
écolo à l’ère du COP21. Le format timbre-poste eut largement suffi à la
diffusion des conditions salariales pour 2016.

Lorsque nous avons su qu’aucun budget dédié aux NAO, ni qu’aucune
augmentation générale ne serait attribuée, pour nous CFE-CGC, les
négociations prenaient fin. Refusant de pratiquer la politique de la
chaise vide et soucieux de remplir notre mission, nous avons néanmoins
assuré un présence à l’ensemble des réunions du processus. Comme il a
déjà été écrit sur ce blog, nous sommes probablement la seule ou l’une
des seules entreprises en France à n’avoir pas augmenté les fixes d’un
centime depuis huit années. Quels que soient les secteurs d’activité,
les entreprises, publiques ou privées, leur dimension, les régions ou
quelque autre critère, il n’existe sans doute pas dans le pays un seul
cas de gel des fixes huit années durant. Si l’un de nos lecteurs et
collègues venait à nous apporter la preuve contraire, nous la
publierions bien volontiers.

Les deux mesures-phare concernant la journée dite de solidarité et
l’aménagement des conditions d’attribution de la journée d’anniversaire
sont certes appréciables mais ne modifient en rien la fiche de paie. Ce
sont des mesures gratos et, de plus, la charge de travail demeure
inchangée. Le jour anniversaire, alors que vous soufflez les bougies et
faites vos petites affaires, les affaires continuent et vos plus beaux
cadeaux s’accumuleront sur votre bureau et dans votre messagerie.

Le geste de la direction en faveur du Ticket-restaurant répond à l’une
de nos revendications et à une attente forte du réseau et nous ne
pouvons que nous en réjouir. Dommage que le mimétisme réciproque
pratiqué avec notre grand confère et néanmoins concurrent n’ait pas
incité la direction à aller jusqu’à aligner aussi le montant du TR…

Sur le PERCO (Plan d’épargne pour la retraite collectif), nous notons
une évolution appréciable de la formulation puisqu’il nous est précisé
que “La Direction s’engage à ouvrir  une négociation en 2016 sur la mise
en place d’un Plan d’Épargne pour la Retraite Collectif dans
l’entreprise avec une éventuelle passerelle avec le Compte épargne
temps”. Cela ressemble à un engagement et nous apprécions en tout cas la
formulation que nous devons sans doute à l’arrivée de notre nouvelle
DRH. Elle nous change de la traditionnelle formule consacrée “La
direction ne s’interdit pas de réfléchir sur…” que nous avons eu à
subir tant d’années.  Elle ne s’interdit pas ne signifie en effet pas
qu’elle s’autorise. Quant à réfléchir, cela n’implique nullement
l’action. Bref, il était urgent d’attendre et ne rien faire. L’art
s’escamoter et il nous manque un Coluche pour brocarder pareille
jonglerie.

Les élus CFE-CGC n’ont dont évidemment pas signé le projet d’accord NAO
et dénoncent la paupérisation rampante – galopante pour certains – dont
sont victimes les salariés Adecco à cause d’une véritable ère glaciaire
des salaires fixes, gelés et même congelés depuis huit années, tandis
que la part variable fluctue au gré de la conjoncture et de savants
calculs de rémunération sitôt appliqués, sitôt modifiés dans un
mouvement que rien ne semble pouvoir stopper.

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