Avec l’Université Paris Descartes, la
fédération de la Métallurgie CFE-CGC a mené une riche enquête auprès de
780 jeunes de 18 à 35 ans afin de mieux connaître leurs attentes
vis-à-vis de l’entreprise et des syndicats.

Comment parler aux jeunes du syndicalisme et les impliquer ? Comment
répondre aux attentes des jeunes générations, ces salariés, adhérents et
militants de demain ? Pour mener à bien ces indispensables actions de
sensibilisation, la fédération de la Métallurgie CFE-CGC et l’Université
Paris Descartes (sous la direction de Fanny Rougier et Bruno Bourdon) “ont
interrogé 780 personnes de 18 à 35 ans (syndiqués et non syndiqués) au
travers d’un questionnaire et de nombreux groupes de discussion”
, détaille Éric Labouré, délégué national CFE-CGC. 

Fruit d’un an de travail, l’étude révèle plusieurs enseignements
instructifs. Ainsi, 69 % des 18-35 ans se sentent engagés et se
déclarent prêts à manifester (19%), à signer des pétitions (29 %) et à
s’engager dans une association (64 %). Principales motivations
évoquées : rencontrer des gens (45 %), acquérir des compétences (45%) et
“se rendre utiles” (41 %). Vis-à-vis de l’entreprise, les attentes tournent autour des problématiques de “bien-être au travail et d’épanouissement” avec une forte appétence pour “une hiérarchie plus horizontale et une logique participative”.

Globalement,
l’entreprise est vue comme un lieu d’échanges, les côtés négatifs
portant sur la charge de travail, la précarité de l’emploi, et les
conditions de travail “parfois difficiles”. Concernant les cadres, le panel pointe “la banalisation du statut” ainsi que “le manque de reconnaissance”.

  • Les adhérents et les militants sont la meilleure publicité pour la CFE-CGC

Et les syndicats dans tout ça ? 76 % des 18-35 ans ont “une image mitigée du syndicalisme en France” (contre 87 % pour les plus de 35 ans), alimentée par certains clichés persistants. “Le syndicalisme de contestation tend à s’imposer dans le champ médiatique et à occulter le syndicalisme de concertation”, soulignent les auteurs.

Cette
image négative est toutefois rapidement gommée sitôt les discussions
entamées entre jeunes syndiqués et non syndiqués. Les adhérents et/ou
militants apparaissent ainsi comme la meilleure publicité qui soit pour
la CFE-CGC car “on s’aperçoit que ce sont des gens qui nous
ressemblent, qu’ils témoignent d’un réel sens de l’écoute, de
l’entraide, et que l’on peut être syndiqué et ne pas militer si cela ne
nous correspond pas”
, relate l’étude.

  • Plusieurs leviers de motivation en faveur de l’engagement syndical

Parmi les freins à l’engagement syndical figurent “la crainte de devoir suivre une ligne politique et “la crainte pour sa carrière”, puis “l’utilité perçue”
des actions des syndicats. A contrario, l’étude met en avant trois
puissants leviers de motivations pour s’engager : avoir une visibilité
sur les actions de l’entreprise (51 %), s’impliquer dans la vie de son
entreprise (47%) et défendre ses intérêts (39 %).

Interrogés
sur leurs attentes à l’égard des syndicats, les 18-35 ans évoquent
l’adaptation à l’évolution du marché du travail (nouvelles formes
d’emploi, conciliation des temps de vie…) ; une meilleure prise en
compte des attentes des salariés ; et un mode de fonctionnement rénové
(syndicats moins institutionnels, outils de communication dédiés aux
jeunes etc.).

“À l’image du Guide Pas à pas lancé fin 2016 par la CFE-CGC pour faciliter l’entrée des jeunes dans la vie active et les accompagner durant leur vie professionnelle, nous devons poursuivre nos actions pour impliquer les jeunes salariés”, conclut Xavier Le Coq, délégué national CFE-CGC.

Mathieu Bahuet

Source : site confédéral CFE-CGC

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