Prism’emploi publie son Manifeste pour l’emploi


« Pour en finir avec les rigidités et les défaillances du marché du travail » 
Le
monde du travail a profondément évolué depuis 25 ans. Face à
l’éclatement des formes d’emploi, de multiples contrats ont vu le jour
pour tenter d’encadrer ces nouvelles manières de travailler.  Une
situation complexe, qui manque de lisibilité et, qui ne satisfait
aujourd’hui ni les salariés, ni les entreprises.
Ces
mutations impactent les parcours professionnels, qui se composent
désormais d’expériences successives plus nombreuses et plus diverses
qu’auparavant.
Prism’emploi considère que la sécurité de
l’emploi d’un actif dépend davantage de son employabilité que de son
statut. Le travail doit donc permettre de maintenir ou d’acquérir des
compétences, permettant à chacun de l’entretenir et de la développer.
Fort de ces constats, Prism’emploi livre dans son manifeste une
réflexion pour refonder les rapports de travail, faire émerger de
nouveaux équilibres entre actifs et employeurs et revitaliser le contrat
social. Au cœur de cette réflexion : la flexisécurité, qui permet de
concilier les exigences de souplesse des entreprises et le besoin de
sécurité des salariés. Pour Prism’emploi, une réforme ambitieuse des
modalités contractuelles et des moyens d’accès au travail s’impose,
articulée autour de trois nouveaux contrats : un contrat à droits
progressifs, un contrat à durée limitée et un contrat opérationnel à
destination des entrepreneurs autonomes.
   

UNE SIMPLIFICATION DES CONTRATS POUR PERMETTRE AUX ACTIFS DE CONSTRUIRE LEUR PARCOURS PROFESSIONNEL 

  • Un « contrat à droits progressifs »
– Une fusion du CDI et du CDD
– Principe général : un système d’acquisition progressive de droits par le salarié en matière de conditions de rupture du contrat, d’accès à la formation et plus généralement d’avantages sociaux
– Le salarié accumule ses droits selon son ancienneté.

Les entreprises bénéficient d’un assouplissement des exigences
juridiques en cas de rupture du contrat à leur initiative et d’une
visibilité sur le coût de cette rupture.

  • Un « contrat à durée limitée »
– Ce contrat répond à la fois aux impératifs des marchés saisonniers (agriculture, hôtellerie, BTP, salons…) et aux situations d’accroissement temporaire d’activité ou de remplacement qui concernent toutes les entreprises.
– Il assure au salarié un salaire de référence, une indemnité de fin de mission et des garanties renforcées en matière de formation et d’accompagnement par rapport au régime général (contrat à droits progressifs) pour développer son employabilité.

Les droits du salarié pour l’accès au crédit, au logement, à la
mobilité, etc. restent attachés à la personne et transférables lorsque
le salarié change d’entreprise.

  • Le « contrat entrepreneur opérationnel »
– Il résulte d’une réforme en profondeur du statut d’autoentrepreneur.

Deux motifs uniques de recours à ce contrat de prestation : le besoin
d’un « service à la prestation » de la part d’un particulier, un besoin
pour « un projet ponctuel » émis par une entreprise.
– Principe général : élargir et sécuriser les conditions d’exercice de l’indépendant, en renforçant la dynamique qui repose sur la grande simplicité de mise en œuvre du statut
– Une responsabilité renforcée des intermédiaires,
numériques ou non, véritables partenaires de l’entrepreneur, en termes
de sécurisation du statut de l’entrepreneur et de développement de son
employabilité serait appliquée (garantie financière en cas de défection
du client, abondement au compte personnel d’activité de l’entrepreneur,
apport d’expertise juridique et économique, conseil en formation, etc.).
 
Ces
trois types de contrats permettraient aux actifs de choisir leur
situation professionnelle. Ils pourraient passer de l’un à l’autre, les
cumuler… pour construire leur propre parcours professionnel et ainsi
œuvrer pour leur employabilité.

FAIRE DES RÉGIONS DES LABORATOIRES D’EXPÉRIMENTATION

Renforcer l’employabilité nécessite d’inscrire les parcours professionnels des actifs au plus près des besoins des entreprises. Prism’emploi s’inspire des expérimentations menées dans les territoires pour aller plus loin et propose entre autres de :
  • Reconsidérer les missions entre opérateurs publics et privés sur les bassins d’emploi pour faciliter la gestion des flux d’entrée et de sortie du chômage.
  • Améliorer les synergies entre les régions, Pôle Emploi et les entreprises pour engager une démarche plus proactive auprès des demandeurs d’emploi.
  • Accentuer le soutien financier de l’Etat aux dispositifs efficaces en termes de formation, détectés par les acteurs de terrain.
  • Encourager l’apprentissage, notamment dans les PME.

LES AGENCES D’EMPLOI ONT UNE APPROCHE PRAGMATIQUE PRIVILÉGIÉE DU MARCHE DU TRAVAIL

L’expertise
des agences d’emploi a constitué un élément essentiel pour élaborer ces
propositions. En effet, ces acteurs œuvrent au quotidien aux côtés de
milliers d’entreprises et d’actifs. Cette place privilégiée leur permet
d’identifier les freins à l’emploi, d’imaginer les changements à
apporter et les solutions à envisager pour faire progresser le marché de
l’emploi.
 
« Fort de l’expérience de terrain des 20
000 professionnels de l’emploi qu’il représente, Prism’emploi partage,
dans son Manifeste, sa vision du marché du travail et dresse des
propositions pour en supprimer les rigidités et les défaillances. Il est
en effet urgent de lancer une réforme structurelle du marché de
l’emploi visant à réconcilier les attentes des actifs et des
entreprises. Notre approche est pragmatique car basée sur les
observations quotidiennes des professionnels qui captent les attentes
des actifs et qui innovent en permanence, sur l’ensemble du territoire,
pour apporter des solutions. J’encourage les dirigeants de notre pays à
s’engager à sécuriser de manière équitable les parcours de tous les
actifs, à simplifier le cadre contractuel de la relation de travail et à
promouvoir une intermédiation responsable des acteurs du marché de
l’emploi. C’est ce principe même qui a guidé notre réflexion, menée
depuis plusieurs mois avec nos adhérents, et que je suis fier de porter
dans le débat de société actuel.»
Gilles Lafon, Président de Prism’emploi

Source : Prism’emploi

3 Commentaires

  1. Retour en arrière, comme un mouchoir usagé, hop à la poubelle et on passe à un autre candidat qui attend derrière

  2. Le débat est très lourd sur ce sujet. Une refonte du système, oui! Mais de nouveaux contrats qui doivent être cadrés. Quand on voit les dérives qui existent aujourd'hui, du tout et n'importe quoi. Employeur comme salarié font ce qu'ils veulent. Même Pôle Emploi ne peut pas tracer pour accompagner comme il se doit.
    A date, un salarié qui a déjà était sans emploi et a donc déjà touché le chômage, se fait ouvrir de nouveau ses droits de sa précédente période, si ceux-ci sont plus intéressant que la dernière période de cotisation. Viennent ensuite les droits du dernier travail, 24 mois max, du coup, pour certaines personnes: 3 ans de chômage. Astuce du système, qui ne durera peut-être pas mais comme quoi… une refonte cohérente est importante à ce jour.

  3. Le système est trop pervers et à tous les niveaux. Certains Chefs d'entreprises et dirigeants sont comme des gosses, regardez avec le CICE… l'exemple type! C'est les petites mains qui trinquent et les patrons et actionnaires qui se paient des vacances au soleil, des maisons en bord de mer…. la liste est longue pendant que nous, gens du bas, nous n'avons plus que nos yeux pour pleurer.

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