Elle court, elle court la rumeur… C’est même davantage qu’une rumeur puisque la chose est évoquée dans un certain nombre de réunions : Adecco ne serait plus le premier du marché en France, ni dans le monde. Randstad serait passé à la première place mondiale devant notre groupe et, en France, nous rétrograderions au mieux à la seconde position, derrière Manpower. Ces positions de nos concurrents auraient, en partie, été acquises grâce à une croissance externe, mais pas seulement.
Ceci dit, il convient d’être particulièrement prudent avec ce genre d’affirmation qu’aucun document, pour l’instant ne confirme, car, de quoi parle-t-on ? Chacun peut se prétendre leader sur son marché selon qu’il évoque le chiffre d’affaires pour l’un, les bénéfices pour un autre, les effectifs ou l’implantation pour un troisième, etc…  On a tous en nous quelque chose d’un leader nous chantonnent les grandes entreprises. Ceci dit, voilà bien longtemps que nous subodorions et redoutions cette affligeante nouvelle qui ne nous surprend pas plus que cela. Il est même surprenant que nous ayons pu tenir aussi longtemps le pompon en cumulant autant d’erreurs et de négligences, tant sur le plan humain que stratégique. Une gouvernance l’œil rivé sur le cours de la bourse du jour et, par conséquent, une course aux résultats immédiats contraire aux intérêts à moyen et long terme de l’entreprise, l’érosion constante de nos parts de marché et notamment notre persistance à nous situer obstinément en-dessous de celui-ci, la rotation des effectifs jamais enrayée, la fuite des talents à la concurrence, les rémunérations illisibles et par conséquent démotivantes,   les réorganisations répétitives et même compulsives, des système de rémunération versatiles et toujours lacunaires, une surcharge administrative des agences en augmentation constante, une politique de prix parfois décalée en regard des intérêts locaux, servant souvent de marchepied à la concurrence, un dialogue social trop longtemps négligé et même malmené, une segmentation du BTP intenable, un manque de reconnaissance et d’écoute sanctionné chaque année par l’enquête GPTW… La liste serait longue des occasions manquées, légèretés inquiétantes.et décisions nocives. Personne n’est parfait, certes, mais quand même…
A notre modeste niveau, nous avons inlassablement informé, clamé sur tous les tons, remonté nos informations et intuitions, alerté, souvent tiré la sonnette d’alarme et même parfois sonné le tocsin, trop souvent dans l’indifférence généralisée quand ce n’était sous les sarcasmes. Les près de 2 700 articles publiés ce blog – plusieurs semaines de lecture – témoignent de nos alertes, propositions et suggestions. En vain le plus souvent, même si un certain nombre de nos informations, alertes et propositions ont parfois été reprises, sans bien sûr qu’en soit jamais évoquée l’origine. Aucune surprise donc pour nous si ce déclassement venait malheureusement à être confirmé.
La question qui se pose maintenant est celle de l’après. Il y a une vie après la position de leader, c’est vrai, mais la direction mettra-t-elle rapidement en œuvre les moyens nécessaires et suffisants pour relancer une dynamique capable de nous faire renouer avec des performances dignes de notre passé ? Et, pourquoi pas, pour retrouver une position de premier de la classe ? C’est notre souhait le plus cher mais la route est escarpée et le temps presse.

13 Commentaires

    • Les réunions ici et là. Chez Adecco, malheureusement un bruit de couloir, un allusion en réunion s'est souvent soldé en réalité constatée.

  1. Et voilà , nous y sommes, c'est simplement la conséquence de stratégies à l'envers gérées par une direction qui ne connait plus le terrain depuis de nombreuses années, un manque de reconnaissance sur la rem, bref les sujets sont longs,
    Concrètement,il va y avoir de la casse, du gâchis depuis 2009, un très beau gâchis, si c'est confirmé
    Pour certains le degré d'appartenance à l'entreprise est très fort mais voilà à un moment donné à force de tirer sur le réseau et de changer les règles de rem, un coup marge, un coup pdm depuis des années, tout le monde s’essouffle ! Il va falloir stopper toutes ses stratégies de com, de numérique, on est beau : ET HO là haut: revenez sur le terrain, et on repart en conquête avec des rem motivantes, comme dit notre DO, on est dans le train et on veut avancer mais à un moment donné si on passe 2ème, je serai le premier à descendre si rien ne bouge concrètement, il va falloir des ACTES très forts pour relancer la machine !

  2. Pour info : Manpower invite ses collaborateurs pour leur anniversaire entreprise à DYSNEY et pour la prise de place sur le podium devant nous : dixit un Da Manpower (ex Adecco) ils vont fête ça dixit leur DG …

  3. Après avoir viré les bons ou encore épuisé de nombreux collègues, à quand la valse de la gouvernance Adecco? Qu'ils paient pour les «saloperies» et autres harcèlements, désolé mais je pèse mes mots, qu'ils ont fait subir. On dit souvent la roue tourne… Remarquez avec les indemnités plafonnés aux prud'hommes, ça risque de moins coûter cher…!!!

  4. Il fallait peut-être que ça arrive, du moins si c'est le cas…
    En tout cas, je rejoins le rédacteur de ce Blog sur les nombreuses alertes restées sans actions ou suggestions et très souvent utilisées par la direction pour se sortir des sacs de noeuds qu'elle a créait trop souvent.

  5. Le leader des ressources humaines!!! Adecco! Leader! Loser oui, loser des ressources humaines. Ca fait des belles réunions, des forums… mais quand on gratte un peu, taper dernière la tête et vous verrez le masque tomber! De toutes façons quand on est capable de pondre des budgets négatifs quand le but de toutes entreprises est de faire des bénéfices… la rentabilité… excusez-moi mais je rigole 😂😂😂😂

  6. Vivement l'officialisation!!!
    Avec tout ce qui s'est passé ces derniers mois, ça ne serait pas surprenant qu'on se prenne un plomb

  7. On me dit dans l'oreillette qu'Alain et Christophe ne sont pas contents.
    Un grand plan d'actions va être mené d'ici 15 jours !
    TAC x 2
    Conf call en tout genre
    Remontées hebdo

    Bah oui ! cette situation est inadmissible et n'est le fait que du travail insuffisant des permanents des agences.

  8. Premier ou second, à quoi bon. Dans cette histoire ce qui m'intéresse aussi, c'est l'état des troupes chez Manpo. Je n'ai jamais reçu autant de CV qu'en ce moment de collaborateurs Manpower qui veulent fuir.
    C'est toujours pareil, on ne fait jamais une belle omelette sans casser des oeufs… C'est que la recette(stratégie) et les ingrédients(Membres du Codir et actionnaires) ne sont pas bons.
    Que l'on soit premier ou dernier, il n'y en a jamais assez.
    Le mal est beaucoup plus profond et là c'est le système dont on parle mais c'est un autre débat…

    • Je dois bien reconnaître que ce que tu dis, Anonyme du 13 à 17h19, est une triste réalité.
      Le problème d'Adecco, Manpower et Randstad c'est la lourdeur,de leurs organisations. Les plus petits que je ne cite pas tant il y en a, sont beaucoup plus agiles mais l'ambiance qui peut y régner n'ai pas forcément plus confortable. Chose surprenante c'est toujours cet aspect rémunération qui en ressort à l'occasion des entretiens ou échanges avec des collègues anciennement Adecco qui ont franchi le pas et ont intégré ces enseignes.
      Le réel problème est le nombre d'enseignes, sur certaines villes de taille moyenne, presque 40 agences de TT!!!! Que devient la crédibilité de cette activité???

  9. Cher Capitaine Flam,
    Tu t'étonnes que la préoccupation principale des personnes qui quittent les grandes enseignes TT concerne la rémunération! D'abord, moi qui en fait partie, ce n'est pas que ça: reporting en chaîne,lourdeur,manque de reconnaissance,etc… sont en plus l'apanage de ces groupes.
    Mais effectivement, le salaire est le déclencheur. Toute la journée, tu négocie des salaires pour tes intérimaires, tu connais ta valeur ajoutée quand tu délègue ou vends des prestations. Et au final, tu te rends compte que peu de personne sont capable de faire ton job en agence (pression, réactivité, capacité à pourvoir fidéliser/attirer une entreprise ou un candidat, sans compter les heures supp.non rémunérées)
    Et au final, ton intérimaire simple agent de production sans qualification gagne à la fin du mois entre 200 et 300€ de plus que toi.
    Alors oui, tu es frustré. Or dans nos métiers de l'intérim, pour être performant, il faut être bien dans sa peau et quand tu ne sais pas si tu va pouvoir boucler tes fins de mois alors oui tu prête une oreille attentive à la concurrence.

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