Nous sommes en pleine période de budget, tout au moins dans sa phase prétendument ascendante puisqu’il est exigé des Directeurs d’agence qu’ils évaluent et calculent leurs propres objectifs pour l’année 2019. C’est une lourde tâche mais le DA qui transpire sur son pensum sait par expérience que ses propositions seront rejetées au profit d’une copie imposée par sa hiérarchie. Le budget demeure en effet descendant, déboulant de Zurich à la direction nationale française qui s’empresse de passer la patate chaude aux Directions opérationnelles dont la mission consiste à le ventiler aux agences. Bon gré mal gré,l’objectif plaqué par Zurich sera donc imposé aux différents niveaux de structures et il ne restera aux Directeurs d’agence qu’à accepter ou le feindre ces calculs dont dépendra la partie variable de sa rémunération et de celle de son équipe.

Pour 2019, la question se pose de savoir si le Direction prendra en compte les signaux d’alerte sur l’économie qui se multiplient jour après jour. Ce sont d’ailleurs beaucoup plus que des signaux d’alerte et l’ensemble des indicateurs de l’économie nationale commencent à clignoter, menaçant de passer au rouge au cours de l’année qui vient. Il suffit d’ailleurs de prendre connaissance du document émis par la Banque de France le 18 juin dernier pour s’en convaincre : une nouvelle crise approche et les banquiers s’y préparent. Les tenanciers douteux du grand Casino mondial en ont décidé ainsi. Il ne faudra surtout pas, comme lors de la crise de 2008, que l’on vienne nous clamer que la crise avait surpris jusqu’aux meilleurs analystes financiers et que personne n’avait pu anticiper et bla-bla-bla. Ceux qui avaient de bonnes lectures et pris la peine de s’informer savaient.
Mais revenons à la crise qui vient. La démarche autiste consisterait pour la direction à pratiquer le déni de réalité et à fixer des objectifs de croissance, à plus 3, 5 ou même 10% pendant qu’on y est ! Pareille orientation consisterait à supprimer, de fait, la quasi totalité de la part variable de rémunération. N’oublions pas que c’est la direction qui tient aujourd’hui le curseur sous les doigts puisque la rémunération au budget consiste à payer les salariés en fonction de ce qu’ils auraient dû réaliser et non sur leurs réalisations réelles. Il est donc tout à fait possible maintenant de percevoir moins de variable en réalisant plus de CT que l’année précédente ce qui semblait inconcevable auparavant.

Face à ces risques de régression salariale, nous demandons instamment à la direction de prendre en compte la conjoncture présente et à venir pour la fixation des budgets. Les surévaluer consisterait à exprimer une décision claire d’en finir avec une rémunération variable considérée comme un coût à compresser, une vulgaire variable d’ajustement parmi tant d’autres…

7 Commentaires

  1. Dans le cul lulu
    Que dire ! On est de toute façon perdant avec ce système de rem.
    Il va falloir payer toutes ces nominations sièges, le roi et sa cour.
    Nous sommes revenues au temps de Louis 14 où le ROI SOLEIL dominait la France avec sa cour avec l'imposition d'une monarchie absolue sur l'ensemble de ses sujets !
    Le rayonnement de la France était tel qu'elle dominait l'Europe mais aujourd’hui le ciel s'assombrit, des têtes vont de toute façon tomber d'une manière ou d'une autre, notre roi soleil avec son nouveau ministre de la finance ou dirons nous plutôt le nouveau ministre de la guerre qui ne laisse rien passer ont commencé par les CDD, à qui le tour maintenant, fin des Kickoff nationaux, baisse des dépenses agences, augmentation de frais indirects agences, le réseau comme à l'époque s'appauvrit, les rémunérations s’effondrent et c'est une PDM en chute libre qui est annoncée pour 2019 !
    Alors le peuple va t'il oser se révolter ? ! !!!

  2. Et les IRP malmenés par les managers au quotidien
    Et les managers qui bottent en touche dès révolte
    Pourquoi la direction n'assume pas ce PSE déguisé ?

  3. Budget remontant ou comment faire avaler des couleuvres…
    Tout est là en effet..le jour ou Zurich calera son budget fort des budgets remontants des DA, les poules auront des dents! Avec des actionnaires qui tiennent nos dirigeants en otage..Do, Dz et bien entendus DA sont réduits au stade de simples marionnettes toutes animées par la main de fer de leur N+1..En tout cas, c'est le discours de toutes les strates de l'entreprise, qui se deresponsabilisent ainsi aisément de la souffrance de leurs n-1.. Revalorisation pour servir le budget 2019: tout le monde critique la forme, le contexte, l'envoi décalé, voire fantome, de courriers aux clients..mais en attendant, les revalorisations sont bien passées elles! Avec l'interdiction de demander des avoirs quoi qu'il arrive sur Octobre, la volonté de l'entreprise de montrer patte blanche aupres de ses chers actionnaires pour leur assurer que le cash est en train de rentrer a bien été démasquée ! Les clients en font les frais aujourd'hui, la Pdm demain, et les rem des collaborateurs après demain..
    L'entreprise va dans le mur économiquement et humainement parlant..mais a l'aube de diminuer le personnel et décliner Élan 2020 sur territoire, il faut donc se résigner et se dire que cela fait partie de la stratégie d'entreprise..pas très reluisante.
    Accrochez-vous ! Ça va tanguer sévère dans les prochains mois!

  4. Une mascarade ces budgets…on cherche à te faire croire qu'il existe une marge de négo. et qu'en respectable directeur d'agence que tu te dois d'être, tu as la main!!?? Bien sûr pas du tout, dans ces allers et retoursde négociation, ton directeur de zone à qui on s'est également empressé d'embourber un budget qu'il a bien du mal à diriger, t'explique gentiment que tu manques d'ambition et qu'il faut voir plus haut pour 2019…fatiguant cette rangaine désormais annuelle!!!!!!! ou comment s'assurer que tes collaborateurs gagneront moins l'an.

  5. Comme d'habitude, tu proposes un budget et ton DZ te réponds qu'il faut le revoir à la hausse, qu'il ne peut pas l'accepter. Où est l'autonomie du DA ? Quand va t-on réellement tenir compte de ses remarques, de sa connaissance de l'économie locale ? Faut arrêter les bonnes pratiques théoriques et en finalité mettre la pression au DA

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