Du 29 juillet au 23 août, rediffusion du “meilleur de l’année”
Article publié le mardi 2 octobre 2018


La
question nous est régulièrement posée à l’occasion de nos visites dans
les agences, aussi bien par des Directeurs d’agence que par leurs
équipes. A chaque fois et bien que nous n’ayons aucune certitude en la
matière, notre réponse consiste à affirmer que la direction n’a plus
aucun besoin de mener un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) –
appellation à l’humour involontaire ou cynique alors qu’il s’agit en
fait de supprimer des emplois… – puisque celui-ci est assuré par les
pertes d’effectifs au quotidien.
 

Et
puis, lorsqu’une entreprise comme la notre en vient à atteindre le
record de 30 à 40% des effectifs permanents en CDD, à quoi pourrait bien
servir un PSE, coûteux, administrativement pesant et médiatiquement
dommageable, alors qu’il suffit d’arrêter les CDD au fil des arrêts de
contrats. L’entreprise s’est aménagé une souplesse de près de 40% des
effectifs de permanents, qui dit mieux ? Par ailleurs, les pressions
insensées vécues par nombre de collègues dans les agences, notamment des
DA mais pas seulement, témoignent clairement d’une volonté de la
direction de supprimer des effectifs rapidement, à mesure de la
dégradation de la situation économique et du marché et de la
numérisation des tâches. Les remontées que recevons sont à ce sujet
éloquentes.

Il
ne devrait donc pas nous être annoncé, tout au moins à court terme, de
Plan de sauvegarde de l’emploi,  la seule inconnue concernant l’effectif
des recruteurs dont la fonction se trouve de plus en plus menacée par
la déferlante digitale qui vient. Faudra-t-il, à un moment ou un autre, à
moyen terme, sur ces métiers de recrutement, procéder à une
accélération des suppressions d’emploi justifiant un PSE ? Impossible de
le prédire aujourd’hui.

 La
certitude que nous avons, en revanche, c’est l’existence d’un plan
national de suppression d’effectifs, décliné par Direction
opérationnelle puis par Direction de zone. L’entreprise a commencé à
réduire la voilure, tout au moins dans le réseau, parmi les forces
productives. Dans l’état-major, c’est différent : telle l’armée
mexicaine, on continue à recruter pléthore d’officiers supérieurs. Cela
n’a d’ailleurs rien d’original et c’est ainsi que procèdent la plupart
des grands groupes multinationaux. De plus en plus de généraux et de
moins de bidasses pour aller au feu. Puis ensuite, l’on déplorera
l’érosion des parts de marché. Comprenne qui pourra ! 

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