En fait, le titre du document que nous recevons ce matin est un peu plus explicite : “Pour une reprise du travail toute sécurité dans une nouvelle normalité”. La formulation est adroite, ce qui prouve que lorsque l’entreprise veut communiquer, elle peut y arriver. Cette nouvelle normalité à laquelle il est fait allusion, lourde de sous-entendus, suggère des changements profonds qui nous attendent, dans notre façon de travailler, nos relations interpersonnelles, nos rapports professionnels et privés et tout simplement notre mode de vie. Nous nous en doutons mais ensuite l’important ce sera de le vivre.
Le problème, c’est que ce document, pas mal conçu, nous est parvenu par le biais de la concurrence alors qu’il est signé par les trois majors : Adecco, Manpower et Randstad. A ce matin, rien dans notre messagerie professionnelle Outlook et aucune communication faite aux instances et notamment à la Commission santé sécurité et conditions de travail (CSSCT), que ce soit au niveau central (CSSCT-C) ou d’établissement (CSSCT-E). Une fois de plus l’entreprise court-circuite les instances représentatives du personnel, comme elle l’a d’ailleurs fait pour les informations relatives à la commande de masques et aux diverses modalités de leur fabrication et de leur distribution.
Il urge que les élus de personnel fassent respecter leurs droits par tous les moyens légaux au lieu de s’adonner pour certains à des rêvasseries de cogestion dont l’entreprise ne veut évidemment pas entendre parler. Les mois à venir vont être difficiles, très difficiles même et nos collègues vont avoir besoin d’élus dignes de ce nom et de leurs mandats, capables de les défendre réellement, de parler vrai et de mener les actions nécessaires au respect de leurs droits. Les aficionados de la collection Harlequin et autres évadés de l’Île aux enfants pourront toujours se reconvertir dans la confection de masques, la culture de bonzaïs ou le macramé.
Dans le document de huit pages, après avoir expliqué en quoi un retour au travail bien préparé constitue la condition essentielle de le reprise économique – ce dont nous nous serions un peu douté -, il est fait la part belle aux services RH qui, par leur vision élargie, seraient en mesure de proposer la meilleure organisation possible. Nous on veut bien, on fait confiance mais on attend les communications sur le sujet. C’est mal parti mais ça pourrait bien arriver, il suffit de la vouloir. Ensuite, en fin de document, l’analyse de la fermeture et de la réouverture des économies prend pour sujet d’étude la Chine et la Corée. Par charité, nous n’épiloguerons pas mais ne sommes pas certains que la comparaison soit tout à fait pertinente.

Quoiqu’il en soit, si vous souhaitez recevoir ce document (PDF), il vous suffit de nous en faire la demande, soit auprès de l’un des élus CFE-CGC de votre connaissance, soit en écrivant à l’adresse centralisée : cfe.cgc.adecco@gmail.com.

Bientôt le retour sur ce blog du célébrissime Maitre Yakafokon (actuellement retiré en Suisse pour la beauté de ses paysages et la pureté de son air, nous affirme-t-il)

1 COMMENTAIRE

  1. Les aficionados de la collection Harlequin et autres évadés de l'Île aux enfants pourront toujours se reconvertir dans la confection de masques, la culture de bonzaïs ou le macramé. Excellente analyse !!! Et tellement véridique. Peut-être que ce sera le futur atelier pratique du Codir avec "leurs Amis proches"… Il y a du pain sur la planche en tout cas.

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