Nous nous approchons à grands pas de la fin d’année et de cette période si particulière où l’on mesure les résultats obtenus en regard des objectifs impartis tandis que sont imposés d’autres budgets pour l’année à venir. 

Malgré les innombrables remontées du réseau et nos alertes, la direction a pris l’option de ne pas revoir les budgets d’une année pourtant historiquement atypique. Que faut-il donc de plus qu’un confinement généralisé de deux mois – situation inédite jamais rencontrée dans l’histoire de France – et d’une régression économique sans précédent pour consentir à réévaluer des budgets établis en situation apparemment calme bien qu’un certain nombre d’indicateurs (prémonitoires ?) auraient dû alerter les plus curieux ? Une guerre nucléaire ? la collision avec une autre planète ? On ne sait plus. La direction a préféré mettre en œuvre des “incentives” plus ou moins complexes mais dont le réseau se montre globalement satisfait. Nombreux sont ceux qui se disent même bénéficiaires grâce à cet incentive. Après tout, pourquoi ne pas faire compliqué plutôt que simple si le salarié s’y retrouve au final ?

L’euphorie risque de retomber lors du rapprochement entre les résultats des agences et les budgets déconnectés qui leur étaient imposés. Sauf exception, personne ne sera “à l’attendu” comme on dit. Un attendu devenu grotesque en regard de la situation économique générale et encore peut-on se rassurer en constatant que l’intérim fait plutôt partie, jusqu’à aujourd’hui, des secteurs d’activité privilégiés par la conjoncture actuelle. Mais le vent commence à tourner et l’activité se contracte. Le quatrième trimestre promet d’être difficile et partout s’observe déjà un ralentissement.

Mais quid des budgets 2021 ? L’entreprise va-t-elle selon la bonne vieille méthode Coué, se convaincre qu’après le marasme viennent immanquablement les beaux jours et que le cru 2021 promet d’être exceptionnel ? Les budgets seront-ils encore une fois parfaitement descendants et imposés, au mépris des réalités et de la connaissance par le manager et de son équipe de la situation locale ? Ou remettra-t-on ce manager à sa vraie place de décideur local et de meilleur connaisseur qui soit des caractéristiques de son implantation et de son activité ? En qualité de syndicat représentant les cadres et l’encadrement, vous connaissez évidemment notre option.

5 Commentaires

  1. Non il y a encore 3 ans nous pouvions avancer et défendre notre budget. C'est surtout l'année dernière où nous n'avons rien à dire.

  2. J'ai entendu parler de 30% du plus en 2021 je ne sais pas si je suis le seul ? On va nous expliquer qu'il y a une méga reprise !

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