Pour continuer dans les verbatim de choix “la plupart (de ces salariés) seront remplacés”. Ah bon, nous on venait d’essayer de comprendre qu’ils ne partaient pas… Décidément, le mystère s’épaissit. Il ne s’agirait juste que “d’une anticipation financière” qui “ne concerne pas des personnes”. Vous voyez, les ressources humaines, ce n’est pas ce que vous croyez : on sait s’y marrer !
L’ambiance était particulièrement tendue et la riposte de quelques élus à ces galéjades cinglante. La Déléguée syndicale centrale CGT a mis calmement et factuellement la direction face à ses responsabilités et nous avons pour notre part envoyé quelques volées de bois vert. Avec notamment l’angoissante question du jour : nous prend-on vraiment pour des imbéciles ou des demeurés ?
Il s’avère en synthèse et à l’évidence que, même si elle le nie, l’entreprise semble avoir mené un PSE ou plutôt une rupture conventionnelle collective (RCC) mais en faisant l’économie d’un négociation et de ses conséquences financières. Nous nous sommes souvent exprimés sur ce blog au sujet des séparations à petit prix et d’une sorte de PSE larvé et permanent qui jamais ne passe par la case négociation. Pas vu, pas pris et chaque mois des salariés quittent l’entreprise sous des prétextes divers et variés avec une très forte accélération cette dernière année, essentiellement mais faussement justifiée par la crise sanitaire que nous vivons. Faussement , en effet, si nous considérons les chiffres de la reprise de notre activité. Le petit virus Covid semble doté de très larges épaules que politiques, financiers et dirigeants d’entreprise ont bien l’intention de charger de toutes leurs erreurs et manquements passés, présents et à venir.
Quoiqu’il en soit, les élus ont exigé une réunion extraordinaire sur ce sujet du CSE central comme des CSE d’établissement. A suivre donc et vous savez pouvoir compter sur nous.