La part de marché est un indicateur-clé pour déterminer la performance d’une entreprise et mesurer son poids relatif sur un marché donné. C’est un rapport, le rapport entre les ventes de l’entreprise et l’ensemble des ventes du même produit ou service, en l’occurrence l’intérim, sur l’ensemble du marché, c’est-à-dire la totalité des entreprises proposant le même service. Ce précieux indicateur permet de se situer et de mesurer une dynamique progressive ou régressive. C’est une définition personnelle de la part de marché et elle vaut ce qu’elle vaut mais permet au moins de planter le décor.

Prendre de la part de marché, c’est s’en attribuer une part plus importante, forcément au détriment des autres acteurs dudit marché et, à l’inverse, perdre des parts de marché c’est progressivement laisser les concurrents s’accaparer une part plus importante du marché. Donc, il est tout à fait possible de progresser ou régresser sur un marché en progression ou en régression puisqu’il s’agit d’un part relative.

En ce qui concerne Adecco, cela fait maintenant plus de dix ans que nos parts de marché s’érodent régulièrement, année après année, sans qu’il n’ait jamais été possible d’enrayer durablement cette baisse. Certains élus se souviennent de la remarque sarcastique du PDG France de l’époque, il y a une dizaine d’année, qui observait qu’à perdre un point par an de PDM, ce qui était le tempo du moment, il n’y aurait plus d’entreprise Adecco une vingtaine d’année plus tard. Ce qui relevait d’une tragique boutade et de plus irréaliste car, dans la réalité, une entreprise disparait bien avant le point zéro de PDM.

La situation est d’autant plus inquiétante que loin se s’atténuer la chute s’accélère et les derniers chiffres en date présentés au CSE Central du 12 janvier dernier font cette fois état d’un inquiétant plongeon. Voici bien longtemps que nous n’avions constaté une pareille et aussi rapide régression. Si la situation peut évidemment inquiéter, elle doit surtout interroger sur les causes de cette régression et la nature du plan à mettre en œuvre pour l’enrayer et s’inscrire dans une dynamique de reconquête. Cette reconquête suppose, condition expresse et incontournable, l’acceptation d’un diagnostic honnête, sans tabous et sans langue de bois.

Les questions doivent se décliner à partir de quelques interrogations génériques simples. Pourquoi de plus en plus de clients se tournent-ils vers nos concurrents ? Ne s’agit-il que d’une question tarifaire ? Notre service est-il en phase avec les attentes des clients ? L’organisation de l’entreprise est-elle adaptée à son marché ? Quelle a été l’impact négatif de la segmentation ? Côté ressources humaines, les équipes sont-elles suffisamment étoffées ? Formées ? Animées ? Rémunérées ? Pourquoi pareil turn-over ? Ne s’agit-il que d’un problème de rémunération ?

Qu’a-t-on mis en œuvre à la suite des différents résultats des enquêtes de satisfaction (GPTW, Peakon) ? Entend-on suffisamment les explications des collègues sortant de leur plein gré ? Où vont nos clients lorsqu’ils nous quittent ? Pourquoi ? Leur demande-t-on ?

Nous pourrions poser ainsi des dizaines de questions et de sous-questions mais celles-ci sont-elles seulement posées en CODIR ? Qui les pose ? Qui planche sur les réponses ? Qu’en fait-on ?

En les posant, nous sommes en tout casdans notre rôle d’alerteur et de défenseur des salariés car, en effet, si la direction finit par envoyer l’entreprise dans le mur ce sont bien les salariés qui seront les premiers perdants ?

 

 

2 Commentaires

  1. 2 points tout simplement : le manque de personnel en agence depuis 10 ans, et encire un système de rémunération qui évolue dans le mauvais sens
    Maintenant, nous avons des recrutements en cours ce qui est bien mais trop tard ?
    pour la REM : très très inquiétant avec ce nouveau système !
    j’ai échangé avec un Chaf qui est arrivé à la rentrée et se pose beaucoup de question avec ce nouveau système, ça remarque : au moins on avait du variable tous les mois ! et ce n’est pas les nouveaux variables qui vont être sexy, motivant, et stimulant ! voilà la messes est dite,
    ok on recrute 1000 Personnes pour développer mais quand vous allez voir la fiche de salaire de Janvier, je pense que les départs vont encore s’accélérer ! je reprends mon chaf 1400€ net fin janvier sans ses primes, ça va pas le faire, le discours que j’ai autour de moi en agence, on regarde ce qui tombe tous les mois parce que mes factures je les payes tous les mois et non au trimestre ou au semestre : c’est à la fin de la foire qu’on va compter les bouses ! mais là clairement on s’enfonce encore !!

  2. Trop de chefs pas assez d indiens voilà le problème plus le désengagement du premier secteur le BTP et des rems en baisse aussi
    Ah oui j ai oublié la segmentation désastreuse pour le business
    Et les personnes qui passent à la direction que l on paye une blinde et qui sont nuls
    Et les erreurs de stratégie
    Et aussi Adecco Quick Match
    Etc
    Etc
    Quant on veut prendre des PDM on mets les moyens
    Adecco se fout des PDM ,seule la rentabilité compte
    Alors que la direction arrête de nous bassiner avec les PDM

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