Contrairement aux idées reçues, l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs mais il s’avère néanmoins qu’on la découvre souvent un peu moins jaunie, comme tendent à le prouver les résultats tout récents des négociations obligatoires (NAO) chez Randstad. Notre confrère et néanmoins concurrent néerlandais viendrait en effet d’annoncer une augmentation générale de 4% des salaires fixes pour tous ses salariés permanents, toutes catégories confondues, à la seule condition d’une ancienneté dans le groupe d’au moins une année. Les modalités précises restent à confirmer. S’y ajouterait une consistante augmentation de l’enveloppe dédiée aux augmentations individuelles.

Il s’agit, pour ce groupe, tout au moins en France, de la première augmentation générale depuis dix ans, ce qui parait impensable mais pas question pour ce ténor de l’intérim de nous ravir le titre de la plus longue période de blocage des salaires fixes dans les entreprises françaises. Avec nos quatorze années, nous conservons la première marche de ce bien peu reluisant podium.

Ce jour même, lundi matin 14 novembre, vos élus CFE-CGC seront une fois encore réunis pour la réunion dite “R2” des NAO, c’est-à-dire la troisième si l’on prend en compte la réunion R0 servant essentiellement à camper le décor et fournir un certain nombre d’informations et de données. Nous n’avons bien entendu aucune information à communiquer pour l’instant, encore moins de certitudes mais une rumeur persistante fait état d’une possible augmentation générale qui ne bénéficierait qu’aux non-cadres. Une augmentation qui n’aurait donc de générale que le nom ! Nous ne voulons pour le moment pas y croire et ce serait une gifle supplémentaire assénée aux cadres dont une bonne partie commence à s’interroger sérieusement sur le désamour de la direction du groupe pour ses cadres.

Rappelons, juste pour mémoire, que l’inflation officielle, l’indice des prix selon l’INSEE – très inférieure à l’inflation réelle, nous le savons -, s’élevait à fin octobre à 6.2% sur une année (douze mois glissants). Derrière ce 6,2%, nous trouvons l’alimentation (+11,8%), les produits frais (+16,9%), l’énergie (+19,2%)… Nous pourrions continuer avec les fruits et légumes, la viande, le poisson, la fiscalité… Nous sommes en train de devenir très rapidement pauvres et c’est une évidence qu’il ne sera plus possible de dissimuler très longtemps.

Même une augmentation réellement générale de 6% pour l’année à venir ne saurait compenser la paupérisation de la seule année 2022 – pour les années précédentes c’est cadeau -, mais témoignerait au moins d’un gage de bonne volonté et d’une décision de la direction de contribuer à préserver ses salariés d’un appauvrissement rapide, d’une complète démotivation et d’un turn-over devenu problématique.

Compte tenu de ces éléments et du contexte, en plus de nos autres attentes et revendications, nous réitérons donc notre demande insistante d’une augmentation générale de 6% sur les fixes avec application au 1er janvier. Ce serait à la fois un premier pas et un signal fort envoyé à l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise.

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2 Commentaires

  1. C’est honteux de ne pas augmenter les cadres …
    Quelle est leur stratégie ? Incompréhensible …
    Nous seront bientôt rémunéré au même montant que nos collaborateurs.
    Inflation touche qu’une partie de la population ?
    Si c’est bien le cas, à nous de nous faire écouter par des actions concrètes et bien plus forte qu’une pétition!
    Il y a t’il des choses de prévu pour nous soutenir et nous aider à nous faire entendre ?
    Nous ne pouvons pas rester sans rien dire et sans considération.

  2. Pas d’augmentation générale mon colonel ! Juste un gros bras d’honneur de la direction
    Après chacun fera comme il voudra

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