Dès le 16 novembre dernier, nous évoquions cette fraude de grande ampleur grâce à laquelle un ou quelques hackers réussirent à voler plusieurs milliers de salariés intérimaires, même si nous ne connaitrons probablement jamais le nombre véritable des victimes. Voici donc un mois que cet important délit a été reconnu, constaté et a fait l’objet d’une dépôt de plainte et d’une enquête. Les membres de la direction s’étaient engagés, en la personne de notre Secrétaire du groupe et à l’occasion d’un CSE extraordinaire le 22 novembre dernier, à nous faire, en qualité d’élus, un retour régulier sur les avancées de l’enquête. Mais… rien. Silence absolu. Comment interpréter ce silence ?

Il nous a été confirmé que les plus fins limiers de nos services informatiques prenaient non seulement l’affaire très au sérieux mais investiguaient de toutes les manières possibles et imaginables, y compris en écumant le darkweb à la recherche de hackers tentant de monnayer les données volées. Sans parler de l’enquête de police. Nous savons par ailleurs, même si le sujet hautement complexe dépasse nos compétences, que dans le monde du digital, pas la moindre action qui ne laisse de trace, y compris la moindre extraction de données, la plus anodine impression, l’ensemble des recherches et transferts. Les médias évoquent régulièrement la capacité des services de renseignement à remonter à l’origine de pratiquement toutes les activités informatiques et internet. Même malgré les VPN et autres programmes d’anonymisation dont les concepteurs évitent soigneusement d’évoquer, on comprend bien pourquoi, les backdoors dont ils sont souvent discrètement pourvus…

Alors pourquoi ce silence ? Aura-t-on un jour quelque nouvelle de ce piratage aggravé d’un vol ou attend-on que le sujet vienne à sortir des mémoires et d’une attention perpétuellement sur-sollicitée par le présent et l’actualité ? A-t’on découvert une piste trop sensible, de celles que l’on préfère étouffer, aussi vrai que le linge sale se lave en famille ? Le choix du silence deviendra rapidement intenable et ces questions se poseront avec de plus en plus d’insistance au fil des semaines à venir. Nous savons que ce genre d’enquête se mène généralement à chaud, avant que ne s’organisent quelques nettoyages irrémédiables.

Êtes-vous certain(e) de ne plus travailler gratuitement ?

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