Comment limiter les maux de dos dont souffrent 69% des salariés ?

86 % des victimes de maux de dos estiment qu’ils sont liés à leur activité professionnelle, selon une étude récente de l’Ifop pour Percko. Si le budget des entreprises consacré au matériel professionnel est parfois insuffisant, de bonnes postures sont à connaître pour limiter les risques de lumbago ou de sciatique. En voici quelques-unes.

Les chiffres sont alarmants. Presque 9 salariés français sur 10 (86 %) souffrent d’au moins un trouble musculosquelettique, d’après une étude* récente de l’Ifop pour Percko. Comme en 2010, le mal de dos est en tête du podium, sauf qu’il a augmenté de 19 points, passant de 50 % à 69 %. Il est suivi par des douleurs à la nuque et aux épaules (58 %), au genou (38 %), au poignet (30 %) et, enfin, au coude (15 %).

86 % des victimes de maux de dos estiment que ces douleurs sont liées – complètement ou en partie – à leur activité professionnelle, dont 93 % les attribuent à la pratique du télétravail. Pour 99 % des répondants, les douleurs physiques sont ressenties « quotidiennement ». Les femmes, elles, sont plus touchées (90 %) que les hommes (82 %), au même titre que les moins de 30 ans et les 40-60 ans.

Répercussions sur la vie personnelle

Ce mal-être physique n’est pas sans conséquence pour l’employeur, notamment lorsque 46 % des collaborateurs déclarent qu’ils ont des difficultés à réaliser leurs tâches professionnelles, ou bien que 34 % demandent un arrêt de travail et que 15 % souhaitent changer de poste. A noter que 60 % des actifs souffrants de maux de dos, dont le revenu mensuel est le moins élevé (moins de 894 euros), n’osent pas réclamer d’arrêt de travail, ce qui aggrave potentiellement leurs problèmes de santé à long terme.

Ces douleurs physiques ont également des répercussions sur la vie personnelle des victimes : 59 % d’entre elles soulignent que leur santé psychique s’est dégradée, 42 % que leur vie sociale a été bouleversée (impossibilité de participer à un évènement ou de faire du bricolage), et encore 33 % que leur vie sexuelle a été perturbée, avec cette fois-ci plus d’hommes (36%) que de femmes (29%).

Adopter les bonnes postures

Si l’employeur a l’obligation de fournir un équipement ergonomique à ses salariés (comme une chaise à roulettes, réglable et dotée d’accoudoirs) au bureau, ou encore de leur verser une indemnité financière pour se l’acheter en télétravail, dans le but d’éviter des douleurs à répétition, encore faut-il que ce matériel soit bien utilisé au quotidien. Une bonne connaissance des postures physiques à adopter en travaillant permet d’éviter bien des souffrances, à commencer par des étirements au lit matin et soir.

Pendant le temps de travail, il est ainsi conseillé de placer le haut de l’ordinateur en face des yeux, en installant l’écran entre 40 et 75 centimètres du visage, ainsi que de laisser un espace de 10 à 15 centimètres entre le clavier et le bord de la table avec la possibilité de poser les bras lors de son usage. Si vous utilisez un ordinateur portable, n’oubliez donc pas de le surélever avec un support dédié ou une pile de livres, mais aussi de vous en servir uniquement avec un clavier et une souris déportés.

Par ailleurs, on évite autant que possible de croiser les jambes (risque de couper la circulation sanguine, de comprimer les nerfs et le système lymphatique) : mieux vaut qu’elles soient droites avec les deux pieds posés sur le sol ou sur un repose-pied. Autre recommandation : ne pas rester assis trop longtemps, même une fois installé idéalement à votre bureau. Votre pire ennemi ? La sédentarité. De courtes pauses toutes les deux heures, en marchant ou en pratiquant quelques exercices de yoga, sont notamment recommandées pour ne pas garder la colonne vertébrale statique. Il est tout aussi bénéfique de varier les positions tout au long de votre journée de (télé)travail : travail assis, debout, sur une swiss ball…

Plus généralement, au-delà des bonnes pratiques pour votre dos, il est également important de quitter régulièrement l’écran du regard pour reposer les muscles des yeux. Il est alors possible de regarder vaguement ailleurs, de les fermer pendant une petite minute, ou encore de bailler et de cligner des yeux pour sécréter la glande lacrymale. De petits réflexes aux grands bénéfices !

*L’étude réalisée par l’Ifop pour Percko, publiée en janvier 2024, a été menée auprès d’un échantillon de 1004 personnes, représentatif de la population des salariés français. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 8 décembre 2022.

Source : Cadremploi

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