Cet article emprunté à Culture RH et au titre accrocheur reprend un certain nombre de points connus du débat entre davantage ou moins de télétravail, voire sa disparition complète. Un débat loin d’être clos mais dont il nous semble impossible de faire l’économie. Quels avantages offre ce mode d’organisation du travail ? Pour qui ? Existe-t-il un dosage judicieux entre télétravail et travail sur site ?  Un retour en arrière intégral est-il possible ou nécessaire ?… (NDLR)

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Fin du télétravail en 2025 : tout ce que vous devez savoir !

Si les salariés sont souvent fans du télétravail, les chefs d’entreprise un peu moins. Certains soulignent les effets dévastateurs du télétravail sur l’esprit d’équipe ou la cohésion et demandent même un retour massif au bureau. Le télétravail est-il en danger ?

Défauts du télétravail : un retour au “full office” ?

Le télétravail, bien qu’acclamé pour ses avantages pendant la crise du Covid-19, révèle également des défauts significatifs qui ont incité certaines entreprises, notamment les Gafam, à réintroduire progressivement le travail en bureau. Google et d’autres géants technologiques ont demandé dès 2022 à leurs employés de revenir au bureau, citant plusieurs raisons essentielles.

Premièrement, l’isolement est un inconvénient majeur du télétravail. Malgré les bénéfices initiaux de flexibilité, la solitude et la perte de socialisation commencent à peser sur les employés.

Les interactions spontanées, qui se produisent naturellement autour de la machine à café ou lors des déjeuners d’équipe, sont absentes en télétravail, diminuant ainsi le sentiment d’appartenance et la dynamique de groupe. Cela peut conduire à une détérioration de la culture d’entreprise et à une baisse de l’engagement des employés.

Des figures éminentes de l’industrie, telles que Sam Altman de ChatGPT, Bob Iger de Disney, et Elon Musk de Tesla, ont exprimé des réserves ou modifié leurs politiques concernant le télétravail.

Par exemple, Elon Musk a insisté sur le fait que les employés doivent passer un minimum de 40 heures par semaine sur site pour maintenir le télétravail comme une option viable, mais seulement pour les salariés jugés “exceptionnels”.

D’autres dirigeants vont plus loin en interdisant totalement le télétravail. Le patron de JPMorgan, par exemple, a prohibé le télétravail pour les cadres supérieurs, affirmant que cela ralentissait la prise de décision. De même, les dirigeants de Salesforce et de Dyson ont critiqué le télétravail pour sa nuisance présumée à la productivité, à l’innovation et à la montée en compétences.

Ces décisions marquent un changement notable dans la perception du télétravail. Bien que le modèle hybride reste populaire, les défis associés à un environnement entièrement distant poussent certaines des plus grandes entreprises à reconsidérer leur approche.

Ce revirement suggère que le retour au bureau, même partiel, pourrait devenir une norme dans de nombreux secteurs, influençant la manière dont les entreprises planifient le travail post-pandémique.

En France, quel avenir pour le télétravail en 2024 ? 

En France, la situation concernant le télétravail en 2024 diffère notablement de celle observée aux États-Unis, notamment avec les Gafam. Alors que ces derniers reconsidèrent et réduisent parfois le télétravail, en France, le contexte est plus propice à sa pérennisation pour 2025.

D’après une étude récente de l’APEC, près de la moitié des cadres télétravailleurs se disent prêts à changer d’entreprise si cette option leur était retirée. Ce constat montre clairement qu’un retour au 100% présentiel n’est plus envisageable.

Le télétravail s’est profondément ancré dans les pratiques professionnelles françaises. Quatre ans après la crise sanitaire de 2020, 67% des cadres pratiquent le télétravail au moins une journée par semaine, avec une tendance encore plus marquée dans les TPE-PME. Cette généralisation illustre une évolution significative : le télétravail est devenu un acquis plutôt qu’une simple alternative temporaire.

Les cadres, particulièrement satisfaits de cette modalité, considèrent que rejoindre une entreprise sans option de télétravail serait désormais rédhibitoire. En effet, 82% d’entre eux seraient mécontents si leur entreprise supprimait cette possibilité, et 45% affirment même que cela les pousserait à chercher un autre emploi.

Autre avantage pour les entreprises : une étude du Groupe Diot-Siaci a révélé que le télétravail contribue à la baisse de l’absentéisme en France, avec une diminution du taux d’absences de 5,64% en 2022 à 5,06% en 2023. En effet, 63% des télétravailleurs, dont 74% des cadres, attestent que la flexibilité du travail à distance les a aidés à éviter des arrêts de travail, certains l’ayant expérimenté à plusieurs reprises.

Pourtant, le télétravail n’est pas exempt de défis. Des difficultés spécifiques ont été relevées, notamment la réduction des interactions et la cohésion d’équipe. Environ 48% des cadres trouvent qu’il est plus difficile de s’intégrer ou d’intégrer de nouveaux salariés, et 41% ressentent un isolement notable. De plus, les frontières entre vie professionnelle et personnelle peuvent s’avérer plus floues, avec des difficultés à séparer ces deux aspects de la vie quotidienne.

Malgré ces obstacles, le télétravail semble avoir un avenir prometteur en France. Les entreprises qui envisageraient de le supprimer totalement risqueraient de perdre leurs meilleurs talents.

Source : Culture RH

 

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