Le 12 septembre dernier, nous jetions un sacré pavé dans la mare avec notre article “Middle Office Adecco : le grand tournant de la délocalisation ?” dans lequel nous évoquions la délocalisation au Maroc d’une partie des tâches du Middle-Office relooké DACO depuis. Quelques jours plus tard, nous enfoncions le clou avec “Délocalisation au Maroc : des élus s’emparent du sujet“.

Après avoir vigoureusement dénié nos propos et tenté d’étouffer nos révélations, la direction de l’entreprise dut enfin reconnaitre du bout des lèvres la véracité de notre annonce mais en en minimisant la portée : il ne s’agissait, promis-juré, que d’un infime test effectué sans la moindre arrière-pensée, ni le moindre projet. Juste pour voir, en quelque sorte, genre vous n’avez rien à faire ? Eh bien testez une délocalisation.

Depuis, nous savons ce qu’il en est puisqu’un lien a été clairement établi entre une suppression de 11 emplois en France et cette externalisation partielle des tâches de DACO. Pour être plus précis encore, le projet en question prévoit que dès ce second trimestre 2024, le « dépôt des factures » et les « Relances des relevés d’heures (RH) » soient transférés vers le partenaire AKKODIS au Maroc. Soit, respectivement 2% et 8% du temps de travail. S’agit-il d’une première étape ?

Mais la principale question qui vaille porte sur la pertinence de cette délocalisation. Nous savons en effet que les premiers tests effectués se sont avérés bien loin d’être concluants, pour le dire courtoisement. D’ailleurs, non seulement aucun indicateur qualité sérieux n’a été présenté, pas plus que la moindre mesure des risques de dégradation de la qualité de services. De plus, a-t-on, à ce jour, défini suffisamment finement la répartition des rôles entre les agences, les Centres de services et Akkodis ? A votre avis ?

Rappelons ici cette évidence qu’externaliser des tâches insuffisamment ou non effectuées et, en même temps, réduire les effectifs générera mécaniquement une augmentation de la charge de travail individuelle pour les gestionnaires ! CQFD

Une étude approfondie de notre expert auprès du Comité social et économique central (CSEC) démontre de façon limpide que non seulement ce projet apparait bien loin d’être abouti mais que, de plus, le gain financier à en escompter s’annonce dérisoire en regard des enjeux et perturbations prévisibles. “Le jeu n’en vaut pas la chandelle” va-t’il jusqu’à écrire.

En synthèse et en guise de conclusion, notre expert préconise d'”abandonner le projet d’externalisation vers Akkodis Maroc qui nous semble comporter trop de risques au regard des bénéfices attendus”. Cette sage recommandation sera-t-elle davantage entendue que nos modestes avertissements, notamment dans l’article “Les aventures de DACO au Maroc” ?

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