Nous n’imaginions pas avoir à revenir de sitôt sur les différentes problématiques de la DO Perm mais un certain nombre de remontées nous incitent à remettre un focus sur cette entité, décidément vedette bien malgré elle. Non pensions que nos articles “Direction opérationnelle Perm : des consultants sous haute pression…” et surtout “DO Perm : stress, arrêts-maladie, épuisement professionnel et turn-over” (Ce cernier aura été l’un des plus lus de l’année et en tout cas le plus commenté) auraient pu susciter un début de prise de conscience et inciter à mener les prémices d’un ambitieux plan de redressement .

Aujourd’hui, sortants, sortis et futurs sortants n’hésitent plus à témoigner, à se lâcher même, et à nous confier leurs attentes, leurs craintes mais aussi leurs colères. Nous avons sélectionné quelques-uns des verbatims les plus significatifs

Des verbatims édifiants

Démarrons gentiment avec : “Les objectifs sont inatteignables et donc pas de primes”

“Nous avions fait la proposition d’une rémunération au mois des primes et non au trimestre. Ça permettrait de toucher quelques chose les mois où on performe. Aucune réponse”

“On passe son temps à reporter. La concurrence va plus vite que nous”

“On se sent mauvais. Quand on a le plan d’accompagnement individuel (PDI), ça pue”

“Entre LHH, DO Perm et le réseau Adecco, le client est paumé”

“XYZ manage les consultants (N-2) dans notre dos, c’est malsain. Elle est agressive et colérique”

“J’ai des proches au bord du burn-out. Il y a des arrêts-maladie de ceux qui n’en peuvent plus”

“Trop d’improductifs, trop de strates, des ordres, des contrordres. Stand bye, on avance, on recule”

“Avec Goéland on passe son temps à tracer, on ne bosse plus”

“On nous infantilise avec un challenge Pokemon. Ils croient que ça va plaire aux plus jeunes”

“Il y a un grand déni de l’humain, l’animation ne se fait que sur les chiffres”.

En octobre dernier, nous écrivions : “Plusieurs témoignages nous font état d’une absence totale de prise en compte de l’humain de la part de la direction ou des RH, aussi bien dans les discours que dans les faits, juste le lancinant lavage de cerveau quotidien à coups de budgets non atteints et de KPI, sans bien entendu jamais s’interroger sur les véritables causes des écarts observés.”

“Quel intérêt cette concurrence interne et cette guerre entre BU ?”

Le 29 mars 2024, déjà, nous écrivions : “Il découvre alors aussitôt que, loin d’être une chasse gardée le Perm se pratique partout et à tous les niveaux, selon l’un des principes qui fit la fortune de l’entreprise, la concurrence interne. Le principe en est simple. On crée une sorte de règle du jeu, un code de bonne conduite, avec répartition des rôles, des territoires et limitations, puis ensuite on passe l’essentiel de son temps à tenter de réguler et régler les incidents de “frontières”. Au final et au-delà des prises de bec et éventuelles atteintes à l’ego, que ce soit le soldat X qui facture ou le fantassin Y, la bonne monnaie remonte à la même escarcelle.”

“Au final, tout le monde est malheureux. Qui gagne dans l’affaire ?”

“On perd la guerre commerciale”

“J’ai envie de partir mais je me sens frustré, déçu. On aime nos métiers, on a beaucoup à apporter”.

Nous pourrions poursuivre ainsi longtemps mais le ton est donné, l’essentiel est ici exprimé.

Quel avenir pour la DO Perm ?

On ne sait jamais de quoi demain sera fait et la course-poursuite à la recherche de gains de structures et de coûts peuvent laisser imaginer toutes sortes d’hypothèses. Lorsqu’on entend un témoignage du genre “Pas un seul cadre, pas un seul consultant ne va bien”, il urge de s’interroger.

Le 18 octobre dernier, dans l’article cité ci-dessus, nous écrivions : “Au turn-over légendaire de cette Direction opérationnelle s’ajoute la multiplication des arrêts-maladie, des états dépressifs plus ou moins naturellement assumés et avoués et de plusieurs situations caractéristiques d’épuisement professionnel, dit burn-out. Certains nous avouent même leur recours à un professionnel de santé, psychologue ou psychothérapeute pour tenter de surnager.

Pour répondre à la question posée en guise de titre par une autre question : qui pourrait aujourd’hui nous affirmer, les yeux dans les yeux, que la situation a sensiblement évolué de manière positive depuis nos précédents articles ? Nous vous incitons vivement à lire ou relire les articles mentionnées ci-dessous afin de vous faire votre propre opinion.

 

A lire ou relire pour bien comprendre la situation :

Direction opérationnelle Perm : des consultants sous haute pression…

DO Perm : stress, arrêts-maladie, épuisement professionnel et turn-over

Notre publication sur la DO Perm : un immense merci !

7 Commentaires

  1. Tout ça grâce à un duo qui est aux manettes de cette DO.
    Ils sont tous les deux incapable de se remettre en question surtout lui.
    Il pensait briller grâce à son passé dans le recrutement, il s’est royalement planté.
    Il n’est pas homme à se remettre en question, il est limite dans le déni qu’en on l’entend parler de sa contre performance.
    La direction finira t’elle par comprendre que c’est sa méthode qui est un échec ?
    Une chose est sûr bon nombre de nos collègues soufrent de cette situation, la majorité en silence pour ne pas attirer l’attention, beaucoup attendent que la roue tourne espérant un changement de direction, et de méthode.

  2. Le débat est ouvert mais attention, nous ne pourrons pas publier les commentaires mettant en cause des personnes en les nommant ou en les rendant aisément identifiables. Nous savons le sujet sensible.
    Merci de votre compréhension et, ce préalable étant posé, tous vos commentaires sont les bienvenus.

  3. Malheureusement le fonctionnement reste le même dans cette entreprise. Les salariés sont débarqués ont prennent la fuite et le turn over cache la misère
    Et après nos dirigeants s’étonnent voire cachent la vérité à Zurich en répondant que la situation économique est la seule coupable de tout ça
    C’est un énorme gâchis entretenu depuis des années !

  4. C’est vrai rien n’a changé et les résultats ne sont pas meilleurs. La direction prise n’est pas la bonne et ça ne durera pas. On le sent bien

  5. Il y a une pression de malade, une course folle contre la montre pour faire du chiffre sans contrepartie pour les collaborateurs. Ah si, un déjeuner convivial (;-)) en équipe (en payant sa part bien sûr) pour ne pas perdre de temps à se reposer pendant son temps de pause. Ca donne envie !
    Ca s’arrêtera quand ?

  6. La DO Perm, cette mascarade. On met tout sur la communication pour bien se différencier , être identifié. On fait des challenges toujours plus déguisés, ambiance “bon enfant” pour faire du chiffre sous couvert d’un bel esprit d’équipe or, ce n’est que stress, dépression avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Beaucoup sont virés ou pousser vers la sortie si les chiffres ne sont pas bons. On est plus dans qualité mais la quantité : KPI’s, chiffres sans en comprendre la signification. Chaque jour, chaque semaine. C’est toxique. Sans avoir de reconnaissance (à part mettre des gens sur des podiums virtuels en Teams). J’espère que ça changera car la QVT n’y est pas du tout.

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