Les partenaires sociaux se réunissent ce vendredi 5 février pour tenter de trouver des solutions à la situation du million de chômeurs en fin de droits fin 2010, un chiffre en hausse “d’environ 18%” par rapport à 2009. Aucune décision ne devrait être prise dans l’immédiat, notamment en raison de divergences sur ce dossier. Le Medef évoque d’ailleurs une simple “réunion technique”. Le Pôle Emploi estime que 400.000 d’entre eux se retrouveront sans revenu fin 2010, tous ne remplissant pas les conditions d’accès aux minima sociaux.

Le gouvernement laisse les partenaires trouver des solutions

Les syndicats et le patronat ont rendez-vous à partir de 14h30 au siège du Mouvement des entreprises de France (Medef) à Paris. Ils se réuniront pour un groupe de travail consacré aux chômeurs en fin de droits, mis en place dans le cadre des négociations ouvertes depuis le 10 juin 2009 sur les conséquences sociales de la crise. Les syndicats souhaitent que l’Etat et le patronat s’impliquent dans ce dossier, et plusieurs d’entre eux réclament un assouplissement des conditions d’accès aux minima sociaux, en faisant financer le dispositif par la suppression du bouclier fiscal. 
Mais le patronat considère jusqu’à présent que cette question relève de la “solidarité nationale”, et le gouvernement que c’est aux partenaires sociaux de trouver des solutions.
Interrogé sur ce dossier lors du “Grand Jury” RTL/Le Figaro/LCI le 31 janvier, le ministre du Travail Xavier Darcos avait répondu de son côté que “l’allocation chômage, sous toutes ses formes”, étant géré paritairement, c’est aux partenaires sociaux “de dire comment ils voient les choses évoluer”.

Problème des moins de 25 et 60 ans

Jeudi, dans un communiqué, la CFDT “rappelle l’importance de trouver des réponses pour les femmes et les hommes qui vont se trouver dans des situations d’extrême difficulté à cause de la crise”. Cette confédération, dont le secrétaire national chargé de la protection sociale, Gaby Bonnand, est également président de l’Unedic depuis le 29 janvier, demande notamment que les conditions d’accès à l’Allocation spécifique de solidarité (ASS) “soient assouplies”. Elle réclame aussi l’accès au RSA (Revenu de solidarité active) pour les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans.

Enfin, pour les moins de 60 ans proche de la retraite, la CFDT souhaite que l’Allocation équivalent retraite (AER), destinée aux chômeurs en fin de droits de moins de 60 ans ayant cotisé 160 trimestres, soit pérennisée.

“Le préalable, pour trouver une solution, c’est que chacun accepte de faire un effort. Il faut arrêter de considérer les demandeurs d’emploi comme des balles de ping-pong qu’on se renvoie entre partenaires sociaux et Etat”, a affirmé de son côté Stéphane Lardy, du syndicat Force ouvrière (FO).
“Vendredi, on espère qu’on arrivera à déboucher sur des principes communs avec la délégation patronale disant ‘on est prêt à faire quelque chose’, pour ensuite se tourner vers l’Etat”, a-t-il ajouté. “Si c’est pour faire une réunion technique de plus sur des études de chiffres, ça ne servira à rien”.

Source : Nouvel Obs.com

Vous pouvez aussi visiter notre site officiel CFE CGC Adecco

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici