Les représentants des syndicats présents chez Adecco ont été conviés, ces deux dernières semaines, à trois réunions de négociation pour tenter de se mettre d’accord sur un protocole électoral qui satisfasse à peu près les uns et les autres. Rappelons que deux syndicats viennent nouvellement de s’implanter chez Adecco, rejoignant ainsi les cinq déjà présents : l’UNSA et Solidaires-Sud. Plus on est de fous plus on rit, affirme le dicton, mais aussi plus il est difficile de parvenir à un accord.
Négocier c’est forcément concéder et il faut reconnaitre qu’une majorité de représentants syndicaux ont accepté des concessions notables en vue d’un accord dont nous ne sommes pas passés très loin. C’est que l’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de l’élection des membres des Comités d’établissement et des Délégués du personnel pour les quatre années à venir. Malheureusement, les uns et les autres se sont quittés sur des divergences plus ou moins sévères et n’ont pu aboutir à un accord avec la nécessaire double majorité, c’est-à-dire plus de 50% des voix représentant obligatoirement plus de la moitié des organisations syndicales présentes, soit quatre.
La CFE CGC, toujours soucieuse du dialogue mais aussi d’éviter les pertes de temps, les débats ésotériques ou stériles et surtout une situation de carence des instances préjudiciable aux salariés, avait mis beaucoup d’eau dans son vin, jusqu’à renoncer à des positions pourtant importantes, avec le seul objectif de parvenir à un accord équilibré.
Malheureusement devant la volonté de certains de minimiser la représentation des cadres jusqu’à la diviser par deux, il a été impossible d’aller plus avant dans les débats. Passer de 15 élus cadres à la dernière mandature, ce qui était déjà relativement peu, à 8 n’est évidemment pas acceptable et d’ailleurs en décalage complet avec ce qui se pratique chez nos grands concurrents d’importance à peu près similaire. Quatre élus cadres par Comité d’établissement à répartir sur sept organisations syndicales constituerait une sous-représentation et par conséquent une sous-défense des cadres que rien ne justifie. Les cadres ont le droit d’être représentés et défendus comme les autres, surtout dans le contexte actuel et à venir…
Pour ceux auxquels ces chiffres ne parlent pas forcément, il suffit de comparer ce nombre de 8 élus cadres (siège compris) avec celui de la représentation cadre chez notre principal concurrent, de taille et d’importance similaires : 18 (hors siège). Pourquoi les cadres Adecco seraient-ils deux fois moins représentés (et défendus) que lors de la dernière mandature et plus de deux fois moins que chez notre principal concurrent de dimension quasi-identique ? Veut-on faire taire les cadres chez Adecco ? Pourquoi ?

La réponse à ces trois questions nous apparaît urgente et devrait être très instructive.
Faut-il  préciser qu’un syndicat bien implanté chez Adecco soutient cette proposition lourde de menaces pour les cadres, tout en prétendant les représenter par ailleurs ?

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