Depuis le 1er avril et ce n’est pas une blague, ce sont les conditions salariales modifiées par le projet d’accord NAO qui s’appliquent. Nous n’avions pas signé ce projet d’accord car il “oubliait” plus de la moitié des salariés. Quant à l’autre moitié, nous avons rencontré des salariés pour lesquels l’augmentation mensuelle se compte en euros, quand ce n’est pas en centimes, sur les doigts d’une main…
Ce projet d’accord prévoit la modification de la prime BTP avec réintégration de la moitié du montant dans la base d’intéressement et fixation d’un incentive pour l’autre moitié, ce qui revient à escamoter plus ou moins subtilement une moitié du montant et à conditionner l’autre à d’improbables clauses. La réintégration de la moitié de la prime devait, nous avait-on précisé, s’assortir d’un recalcul du taux d’intéressement et pour l’autre moitié la hiérarchie devait fixer des objectifs à atteindre.
A aujourd’hui, mercredi 11 avril,  où en sommes-nous ? A la case départ : aucun avenant de modification du taux d’intéressement n’a été proposé aux permanents des agences BTP, de même qu’aucun incentive ne leur a été présenté pour le mois en cours. Aucun salarié permanent d’aucune agence BTP ne sait donc ce qu’il va percevoir concrètement ce mois-ci. En toute logique et légalement, puisqu’il n’y a aucune modification effective, la prime devrait être intégralement maintenue, au moins pour le mois d’avril.
Le maintien de la prime BTP à l’identique est l’une des revendications de la CFE-CGC exprimée lors du mouvement social du 13 mars dernier. Dès le 3 février dernier, nous écrivions : “La seule petite compensation sonnante et trébuchante demeure (demeurait
?) la “prime BTP” censée compenser, juste un peu, les inconvénients et
difficultés mentionnés ci-dessus. Et voilà que les NAO 2012 auront
raison d’une bonne partie de cette prime. A quoi joue-t-on ? Que veut-on
au juste ?”. Le 23 février, sous le titre “Prime BTP : ça passe mal“, nous insistions : “Le moins qu’on puisse dire c’est que la diminution brutale, sans motif
sérieux, de la prime BTP passe mal. Très mal même. De plus, personne
n’est en mesure aujourd’hui d’expliquer vraiment la façon dont se
calculera la nouvelle prime rabiotée.”
Résumons-nous, la moitié de la prime devait justifier un nouveau taux d’intéressement et, par conséquent, un avenant de rémunération : ce n’est pas fait. L’autre moitié supposait un objectif précis et quantifiable pour chaque agence BTP : ce n’est pas davantage réalisé. Aujourd’hui, la seule issue éthiquement et juridiquement  défendable demeure le maintien de la prime BTP dans son intégralité. Nous réitérons, une fois de plus, notre demande du maintien de cette prime destinée à compenser les particularités de l’activité BTP et la faible attractivité que l’on constate pour ce secteur.

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