Interview d’Arnaud de La Tour, président du PRISME, parue sur Capital.fr :
Recrutement, contrats d’apprentissage… les agences d’intérim
en font toujours plus. “Avec 6.600 agences contre 900 pour Pôle emploi,
notre maillage du territoire permet de connaître très finement le
marché du travail”, argue Arnaud de la Tour, président du Prisme, la fédération professionnelle de l’intérim, qui compte bien développer encore ses champs d’intervention.
 
Capital.fr : Pourquoi les métiers de l’intérim ne cessent d’évoluer vers ceux du recrutement ?
Arnaud de la Tour : Avec
6.600 agences en France (ndlr, désormais appelées agence emploi), nous
assurons un maillage du territoire bien plus fin que Pôle emploi, qui ne
dispose que de 900 bureaux. Cette proximité géographique nous permet de
bien connaître les bassins d’emploi et les besoins des PME, pour qui
nous faisons office de DRH. Et nous espérons bien nous développer un
jour sur le marché du portage salarial et de l’ingénierie de la
formation professionnelle.
Capital.fr : En juillet dernier, la loi Cherpion a élargi vos missions aux contrats d’apprentissage.Quelle est votre légitimité ?
Arnaud de la Tour : Les
TPE/PME ne sont pas armées pour rechercher des apprentis. Avantages
pour le jeune : nous lui trouvons et finançons sa formation, il pourra
cumuler jusqu’à 3 entreprises durant ses 3 années d’apprentissage, un
tuteur se charge de construire son parcours professionnel pour faciliter
son insertion sur le marché du travail. D’ici 2 ans, nous tablons 5.000
contrats d’apprentissage par an en rythme de croisière;
Capital.fr : Avec un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros par
an, l’intérim français représente plus d’un tiers du marché mondial.
Selon certains détracteurs, votre développement favoriserait la
précarisation du marché du travail…

Arnaud de la Tour : Ceux
qui font ces critiques méconnaissent notre métier. Le nombre
d’intérimaires stagne depuis 10 ans à 550.000 équivalents temps plein.
L’intérim est donc un tremplin vers l’emploi durable, notamment pour les
jeunes. D’ailleurs, depuis que la loi Borloo nous a permis de placer
des candidats en CDD ou CDI, nous sommes devenus le premier recruteur de
France avec 40.000 embauches par an (hors intérim), dont 72% à durée
indéterminée.
Capital.fr : Pour freiner la précarité, François Hollande préconise
au contraire de sanctionner les entreprises qui abusent des contrats
précaires (CDD, intérim) par une augmentation de leurs cotisations
chômage. Qu’en pensez-vous ?

Arnaud de la Tour : Pour
mettre en place un tel système de malus, il faudrait étudier le flux des
salariés précaires et non les simples statistiques brutes qui n’ont
guère de sens. En effet, il faudrait décompter tous ceux qui obtiennent
un CDI à l’issue d’un CDD ou d’une mission d’intérim. A défaut, une
telle taxation nous affaiblirait, alors que nous sommes déjà un métier à
faible marge (environ 2% par mission d’intérim). Au-delà de la perte
économique, ce sont nos 20.000 salariés et notre action sur le
territoire, qui pourraient être menacés.
Propos recueillis par Sandrine CHAUVIN

Source : Capital.fr 

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Plan de départ volontaire : où en sommes-nous ?

 

1 COMMENTAIRE

  1. le travail temporaire pas que de la précarité non cela n'est pas vrai, il ya aussi beaucoup de gens qui aiment cette façon de faire, mais voyez plutot les bénéfices de certaines sociétés comme le numéro un en suisse je compte sur vous, il y a un plan de départ volontaire pour gagner plus, on attend alors vos réactions chez les médias

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