Du 6 au 24 août, rediffusion du meilleur de l’année

Article publié le 4 novembre 2011 :

Une signature imposée

Avec un recul maintenant suffisant,
peut-on affirmer avec certitude que le nouveau mode de calcul des
rémunérations appuyé sur PeopleSoft V9 ait été ou non un système de
destruction massive des rémunérations ? Il y a évidemment tant de cas
particuliers qu’il est difficile d’apporter à cette question une réponse
à l’emporte-pièce. Certains directeurs d’agence à très faible résultats
ont reconnu avoir gagné au change et amélioré un peu l’ordinaire. D’un
intéressement à rien ou presque ils sont passés à peu de choses, ce qui
représente un modeste progrès.

Une
majorité de salariés permanents cadres et non cadres reconnaissent en
revanche y avoir laissé des plumes et condamnent fortement le nouveau
calcul. Certains directeurs d’agence évoquent même des pertes de
rémunération de l’ordre de plus de 500 euros par mois !
Nous
avons, en temps voulu, mis en garde les salariés des conséquences de la
signature du funeste avenant mais savons bien que des pressions et
chantages ininterrompus ont amené les plus récalcitrants à la signature.
Dès le 1er février 2010 il y a près de deux ans, dans notre article titré “Faut-il signer les avenants de rémunération ? “, nous dénoncions l’opacité de la manoeuvre : “Nous
avons réclamé, sans succès, d’obtenir que soient pratiquées un certain
nombre de simulations sur un panel représentatif d’agences. La
comparaison durant un délai convenable – six mois, par exemple – entre
l’application de l’ancien mode de calcul et le nouveau, aurait permis
d’obtenir des certitudes et même des garanties de maintien de la
rémunération des salariés. Cette proposition logique et de bon sens,
destinée à éviter toute aventure sur un sujet aussi sérieux, n’a
malheureusement pas été retenue.”
Et nous ajoutions même : “Trois
cas nous ont été présentés par la direction, tous très favorables au
salariés, mais anonymes et très orientés “vente” du projet. Ce n’est
évidemment pas ce que nous réclamons. Aujourd’hui, faute d’application
d’une telle méthodologie, le problème se résume à une question de
confiance ou de défiance, selon l’attitude de chacun. On a envie d’y
croire ou non”.
Tout était dit et le moins qu’on puis en déduire c’est que faisions preuve de la plus grande méfiance.
Depuis,
nous n’avons cessé de mettre en garde les salariés contre une baisse
probable de rémunération que pouvait laisser craindre ce nouveau mode de
calcul. On relira notre article du 17 août 2010 “Avenants de contrat : de nombreuses interrogations subsistent” et celui du 18 octobre de la même année, au titre explicite : “Nuit et brouillard sur les rémunérations” et encore celui du 21 septembre 2010 “Mais où donc est passée la partie variable de ma rémunération ?”.
Nous
n’avons donc cessé de mettre en garde nos collègues, questionner la
direction, demander des clarifications et simulations et aujourd’hui
nombre de salariés ressentent la désagréable impression d’avoir été
floués. La direction avait alors fait circuler une promesse en forme de
slogan : “A performance équivalente, salaire équivalent” dont nous avons
montré toutes les limites dans notre article du 20 juillet 2010 “A performance équivalente… performance équivalente“.
A ce jour, les recalculs promis pour les Lésés
ne sont toujours pas effectués malgré toutes les promesses égrenées
depuis plus d’un an. Des centaines de salariés floués par la magie des
mathématiques financières attendent de récupérer leur dû, tout
simplement. Plus grave encore, il n’est toujours pas question de revoir à
la hausse les taux des salariés ayant droit à ces recalculs. Or, si
recalcul il y a, c’est bien le taux avait été sous-évalué et qu’il le
restera dans les années à venir, non ? Un recalcul unique ne résoud donc pas durablement la question.

Cette question des
recalculs de la partie variable et des taux d’intéressement constituera
l’une de nos premières pistes de travail dès que, grâce à vos votes,
nous serons à nouveau élus dans les Comités d’établissement.

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