Article emprunté à Liaisons Sociales :

Dans une étude publiée le 5 octobre, la Dares retrace
l’évolution des caractéristiques des emplois à bas salaires entre 1995
et 2011. Il en ressort que la majorité de ces emplois sont à temps
partiel, peu qualifiés, et occupés le plus souvent par des femmes et des
jeunes de 16 à 30 ans.
En 2011, 3,6 millions de salariés, soit près d’un salarié sur six, occupaient un emploi à bas salaire,
observe la Dares dans une étude sur les bas salaires en France de 1995 à
2011, publiée le 5 octobre. Les emplois à bas salaire y sont définis
comme les emplois dont le salaire net mensuel est inférieur ou égal aux
deux-tiers du salaire mensuel net médian de l’ensemble des salariés. La
Dares remarque que les catégories de salariés sur lesquelles se concentre la population à bas et très bas salaire ont peu évolué.
Ainsi, plus des trois-quarts sont à temps partiel et près de la moitié
sont en contrat à durée limitée ou travaillent chez un particulier. Les
femmes quant à elles, représentent 75 % des salariés à bas salaire.


Des emplois en majorité à temps partiel et peu qualifiés

En 2011, relève la Dares, les emplois à bas salaire sont
principalement occupés par des salariés à temps partiel (75,2 %). Ainsi,
comme en 1995, il y a quatre fois plus de salariés à temps partiel
parmi les salariés à bas salaire que dans l’ensemble. Bas salaire est
également synonyme de précarité. La proportion des salariés à bas
salaire en contrat à durée déterminée (CDD), en intérim, en stage ou en
contrats aidés est de 29,4 % (au lieu de 12 % pour l’ensemble de la
population). Et 16,4 % travaillent chez un particulier, ajoute la Dares.
Ainsi, la probabilité de percevoir un bas salaire est près de quatre
fois plus élevée pour les salariés en CDD ou employés par un particulier
que pour les salariés en CDI dans le privé. Les agents de la Fonction
publique (hors CDD et contrats aidés) sont quant à eux les moins exposés
aux bas salaires.

Autre caractéristique des emplois à bas salaire : ils sont souvent peu qualifiés.
Ainsi, plus de la moitié des salariés des services directs aux
particuliers et un tiers des employés de commerce perçoivent un bas
salaire. Les ouvriers non qualifiés sont aussi surreprésentés ; ils ont
une probabilité plus de 2,5 fois supérieure de percevoir un bas salaire
qu’un ouvrier qualifié.

En outre, les travailleurs à bas salaires n’ont le plus souvent aucun
diplôme ou possèdent seulement un certificat d’études primaires
(27,3 %)


Les femmes et les jeunes sont les plus concernés
Les salariés qui occupent des emplois à bas salaire sont plus souvent qu’en moyenne des femmes (75 % contre 49,8 % pour l’ensemble des salariés) et des jeunes (28 % de moins de 30 ans contre 19 % en moyenne), souligne la Dares.
Les salariés âgés de 60 ans ou plus sont quant à eux minoritaires
(7,7 %). Cependant, ils ont une probabilité plus forte de percevoir un
bas salaire que les salariés plus jeunes (près de 2 fois supérieure à
celle de leurs cadets trentenaires, « toutes choses égales par
ailleurs »). Parmi la population âgée à bas salaire, les femmes, les
salariés à temps partiel et les salariés employés par des particuliers
sont surreprésentés.
La Dares note que néanmoins le désavantage relatif des femmes a eu tendance à diminuer.
Ainsi, si la probabilité de bas ou très bas salaire est toujours plus
élevée pour elles aujourd’hui, « toutes choses égales par ailleurs »,
l’écart est cependant plus faible qu’au milieu des années 1990. De même,
l’effet propre de certains facteurs (employés de commerce ou de
services directs aux particuliers, CDD) a eu tendance à s’amoindrir. La
situation s’est en revanche dégradée pour les salariés des services et,
dans une moindre mesure, pour les salariés âgés de 50 ans ou plus.
 
DARES, Analyses n° 068, octobre 2012

Relevé sur : WK CE

5 Commentaires

  1. une etude coute de l argent, cette etude n etait pas necessaire puisque nous savons tous et toutes que les femmes sont mal payées et n ont pas de postes à responsabilité, depuis toujours, franchement, vous n avez pas d autres sujets à ce jour à aborder, ou en est le plan de departs volontaires, que deviennent ces personnes qui sont concernées, pas retenues et qui n ont pas de projet!!!
    et qu avez vous prévu dans vos negociations pour ces personnes ????

  2. c'est bien connu chez Adecco, les critères de recrutement sont tjrs les memes depuis de longues années. Femme seule avec enfant(s)et en avant la promotion canapé.
    Vieux comme le monde.

  3. en réponse à anonyme de 21h51.
    Il faut arretez de croire que le monde des bisounours existe.
    Qu'est ce qui fait avancer le monde aujourd'hui, le fric et le cul.

    Une anecdocte vécue : il y a quelque temps en arrière, mon n+1 de l'époque m'avait fait passer de senior à confirmé sans raisons valables car il était convaincu que j'avais eu une liaison avec une certaine personne. Eloquant, oui j'en convient.
    Donc je repette vieux comme le monde.
    Parole de femme.

  4. Je ne trouve pas d'excuse à ADECCO, mais cette situation de décalage de salaire Femmes/Hommes est générale.

    Ce sont les féministes qui ont bossé comme des sabraks et fait n'importe quoi ! les entreprises en profitent car cela existe et cela a été accepté depuis longtemps.

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