Représentant des classes moyennes

Classes moyennes : Le burn out fiscal


Le pouvoir d’achat des classes moyennes et des personnels de l’encadrement en particulier est pris entre deux feux. La crise et ses conséquences sur les salaires, d’une part, la politique fiscale qui cible les hausses d’impôts sur ces populations, d’autre part. À l’heure des débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour 2014, la CFE-CGC intervient auprès des députés et des sénateurs pour faire entendre la voix des « dindons »…
Outre une campagne de communication pour « refuser que les classes moyennes et l’encadrement se fassent plumer », la CFE-CGC a adressé à chacune de ses structures un argumentaire à adresser aux parlementaires pour les convaincre d’amender la loi de finances 2014.
Elle leur démontre que les projets d’impôts successifs vont, au final, pénaliser les ménages et par voie de conséquence, la croissance. La CFE-CGC leur propose quatre amendements au projet de loi :

1 : supprimer l’abaissement du plafond de l’avantage procuré par le quotient familial

Le quotient familial a toujours été l’outil permettant de « rendre l’impôt sur le revenu aussi neutre que possible par rapport aux capacités de consommation des familles suivant leurs charges inégales ». Limiter ses effets serait porter atteinte à son principe de redistribution horizontale qui consiste à garantir un niveau de vie de vie équivalent, à revenu équivalent, à deux familles avec ou sans enfants. L’avantage de chaque demi-part supplémentaire en 2013 avait déjà été limité à une économie plafonnée à 2 000 euros et passerait maintenant à 1 500 euros…

2 : rétablir la réduction d’impôt pour frais de scolarité

La fin de la réduction d’impôt pour frais de scolarité aurait touché directement les classes moyennes déjà largement sollicitées pour l’effort de solidarité nationale. Entretemps, grâce notamment à l’intervention de la CFE-CGC, le gouvernement a retiré cette mesure du projet de loi. Pour une famille avec trois enfants (deux étudiants et un lycée), la mesure aurait entraîné une perte sèche de 549 euros par an !

3 : rétablir l’exonération fiscale de la participation de l’employeur aux contrats collectifs de complémentaire santé

Supprimer cette exonération, reviendrait à faire contribuer exclusivement les salariés à la généralisation de la complémentaire santé mise en place par la loi du 14 juin 2013. Pour une famille avec deux enfants (part employeur représentant 150 euros par mois) déclarant 45 000 euros de revenu net imposable par an, cette mesure représenterait une perte sèche de 227 euros…

4 : rétablir l’exonération fiscale sur le revenu des majorations de pensions ou retraites pour chargés de famille

La fin de cette exonération pénaliserait les retraités déjà touchés par le report de la valorisation des retraites et pensions d’avril à octobre. La CFE-CGC rappelle aux parlementaires qu’élever trois enfants et plus a un impact certain sur la carrière professionnelle et que la majoration de 10 % des pensions participe au dynamisme de la politique familiale.

Outre ces amendements, la CFE-CGC souligne la « déferlante » depuis quelques mois qui touche de plein fouet les personnels de l’encadrement : fiscalisation des heures supplémentaires, hausse du forfait social sur la participation/intéressement, hausse de la TVA, hausse du forfait social sur les produits de placement… Elle entraîne un « ras le bol » fiscal illustré dans un clip vidéo mis en ligne sur le site web confédéral : le burn out fiscal des classes moyennes ou les dindons !

Pour voir ou revoir la vidéo sur le “burn-out” fiscal, cliquer ici

Source : site confédéral CFE CGC 

2 Commentaires

  1. Concernant la part des mutuelles, une perte de 227 € annuelle pour une famille déclarant 45 000 € net imposable ne va pas trop leur faire baisser le pouvoir d'achat…
    Pour le reste, je suis d'accord avec vous…

  2. D accord avec le commentaire precedent, 45 000 € annuel c est déjà faire partie de la classe moyenne supérieure, et c est la que la notion de valeur absolue et de valeur relative prend tout son sens. Une perte de 227 € annuel pour beaucoup de français aujourd'hui hui c est un arbitrage entre nouriture, dépense d énergie et autres besoins primaires quand pour d autres une perte de 227€ annuel c est 227 € de moins dans du loisir ou de l épargne.

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