Nombre de salariés cadres expérimentés quittant un emploi en CDI, soit de leur plein gré, soit de manière contrainte, rechignent à postuler pour des emplois en contrat à durée indéterminée dans d’autres entreprises. Refusant de retrouver les mêmes contraintes et parfois aberrations, ils optent alors pour un statut plus libéral qui n’en finit pas de progresser en France : le portage salarial.
Depuis mercredi dernier, le 22 mars, le portage salarial affiche enfin une convention collective spécifique, signée à l’unanimité des organisations syndicales et de l’organisation patronale du portage salarial. Excellente occasion de rappeler au passage que l’ensemble des chefs d’entreprise, de tous secteurs d’activité, y compris de l’intérim, sont rattachés à une organisation syndicale. Si l’on s’en réfère aux statistiques officiels, seuls les salariés, pour grand nombre d’entre eux, semblent se désintéresser de l’action collective et de l’avenir de leurs statut et de leur profession.
Voici donc le communiqué de la CFE-CGC sur cet accord historique en faveur du portage salarial : 
Portage salarial : une convention collective qui fait l’unanimité !

La CFE-CGC a signé le 22 mars 2017, la convention collective de
branche du portage salarial qui encadre et sécurise le parcours
professionnel des salariés portés.

Cette convention collective a été signée par l’ensemble des
syndicats représentatifs et l’organisation patronale représentative du
portage salarial.

La signature de cette convention démontre une fois de plus la
capacité des partenaires sociaux à s’adapter, par le dialogue social,
aux mutations économiques et sociales qui ont un impact sur l’emploi et
le travail. C’est un signal fort qui montre l’importance du syndicalisme
dans notre pays.

Cet encadrement conventionnel de la relation de travail
tripartite entre l’entreprise de portage, l’entreprise cliente et le
salarié porté offre une protection sociale à ces salariés atypiques en
évitant que le portage salarial soit le « Cheval de Troie » de la
dérèglementation du droit du travail. Consciente des enjeux, la CFE-CGC a
fait le choix d’investir ce sujet et d’être force de proposition dans
cette négociation porteuse d’avenir. 

La convention collective est catégorielle. La définition pour
devenir un salarié porté est plus précise et nécessite une rémunération
minimale significative. L’ensemble des salariés portés bénéficient d’une
protection spécifique en matière de santé et de sécurité, un collège
électoral dédié aux salariés portés est créé pour les futures élections
professionnelles dans les entreprises de portage salarial. 

Le forfait jours est sécurisé et dédié aux seuls salariés
portés cadres. Une négociation sur la communication syndicale dans les
entreprises de portage est prévue pour le premier semestre 2017. Une
étape cruciale est donc franchie mais le travail des partenaires sociaux
va continuer pour parachever la convention collective et aller encore
plus loin dans l’innovation sociale et la sécurisation de cette nouvelle
forme d’emploi. 

3 Commentaires

  1. Pas tout rose le statut de portage mais un truc qui n'a pas de prix : la liberté !
    Après 15 années chez Adecco vous pouvez pas vous imaginer ce que ça fait du bien !
    Bravo pour cette convention qui permet une meilleure reconnaissance du statut

    • J'imagine bien personnellement. A choisir entre rester moisir dans une boîte qui ne gère qu'ai code analytique et tout autre activité je choisis la 2e solution. C'est beaucoup plis enrichissant à tous points de vue.

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