Comme chaque année à la même période, les résultats de l’enquête de satisfaction Great Place To Work, alias GPTW, sont tombés et ils… ne sont pas bons. Mauvais même, avec des régressions en comparaison de l’an dernier. Comme chaque année encore, cette évaluation négative, hautement significative en raison du niveau élevé de participation, ne surprendra que ceux destinés à l’être. Le message officiel de la direction pour évoquer ces résultats ressemble à une formidable prouesse de contorsionnisme et demeurera dans les annales de la communication manipulatoire. Nous vous invitons à le lire et le relire attentivement afin d’y admirer le tour de force réalisé. Nous reviendrons sur ce message officiel éludant habilement les véritables enseignements des résultats, minimisant ce qui peut l’être tout en prodiguant quelques vagues promesses, les mêmes année après année.
Entre autres baisses, en rapport avec les résultats pourtant déjà piteux des années précédentes, la valeur “respect” en prend un sacré coup. Surpris ? Non, évidemment… Mais comment aurait-on pu imaginer, dans le contexte actuel, récolter des scores à la hausse alors que dans un système à bout de souffle, le mécontentement semble quasi-général.
Ces résultats médiocres sinon calamiteux interrogent en même temps sur l’efficacité réelle du dispositif “ambassadeurs GPTW”. Nos collègues souvent dévoués et sincères qui s’étaient portés volontaires pour porter vaillamment ce titre honorifique déplorent un manque tout à la fois de suivi, de moyens et d’animation. Sans budget, ni réunion, ni aucun autre moyen, ils semblent que nos Excellences aient tout à la fois été victimes d’un effet de mode et fait office de caution pour une direction en mal de solutions face à l’exaspération exprimée par tant de salariés. C’était aussi le moyen de mettre en œuvre un dispositif à la fois très tendance et en vigueur dans le groupe. Mais il faut bien l’avouer, indépendamment de la qualité et de la bonne volonté des ambassadeurs volontaires, le dispositif n’a pas généré la moindre amélioration du niveau de satisfaction des permanents de plus en plus nombreux à participer à l’enquête et donc à s’exprimer. Ils manifestent ainsi clairement leur insatisfaction. Pour autant, nos Excellences GPTW vont-elles servir de fusibles ? Va t’on leur mettre sur le dos l’absence de toute amélioration du climat dans l’entreprise ?
Les vagues promesses jamais tenues d’un effort toujours à venir sur les investissements informatiques, vieux serpent de mer qui refait surface cycliquement et d’une “réflexion” sur les rémunérations ne vont pas suffire. Une fois encore, nous mettons en garde la direction sur le niveau d’insatisfaction des salariés de l’entreprise. Quand va-t-on enfin écouter les salariés et mettre en œuvre les mesures de bon sens qu’impose la situation ?

5 Commentaires

  1. Personnellement, je trouve que ce «GPTW» est un bel écran de fumée ou l'arbre qui cache la forêt: «Regardez comme on fait bien les choses!»
    Je ne jette pas la pierre à tous les ambassadeurs mais j'en ai un qui aurait bien besoin de se faire remettre à sa place. C'est bien connu, les ambassadeurs sont les représentants des collaborateurs de l'entreprise qui remontent, dans le meilleur du possible, les soucis, les problèmes… bref ce qui ne va pas dans la boîte.
    Accrochez-vous! Personnellement pas forcément bien il y a quelques mois, je parle de mon malaise à un ambassadeur qui me rétorque: «Quand on est pas bien dans une entreprise, il faut partir!» Sympa le collègue! En même temps cet ambassadeur, pour ne pas dire ambassadrice, a toujours été dans les petits papiers??? Alors la boîte mail dédiée qui tombe directement sur celle de la DRH, comment dire, rien de mieux pour signer son arrêt de mort. Quand on voit les intimidations etet les menaces que la direction est capable de faire… ça se passe de commentaires

  2. Les ambassadeurs GPTW! C'est quoi? Pas vu. Manque de moyens comme précisé ou surtout pas l'envie au risque de froisser la direction en remontant les réclamations… Finalement c'est un peu des élus à la différence qu'ils ne sont pas protégés et qu'ils doivent savoir faire le dos rond. Difficile de se positionner!

  3. Relancer le dispositif des ambassadeurs, ça y est, c'est dans la boite et surtout après que les délégués du personnel aient fait remarquer que ce titre honorifique est tombé à l'abandon ;-). Faut-il préciser qu'à l'origine, ce titre glorieux a été créé (coïncidence ?) juste avant les élections et du renouvellement des mandats, histoire de donner moins de crédit à nos délégués du personnel peut-être ? Bref, la Direction l'a annoncé, on va remettre un peu de dynamique car la communication pédagogique manquerait pour mieux que nous comprenions pourquoi la direction n'augmentera pas nos salaires et restera toujours la dernière de la classe question informatique.
    Bon courage à nos futurs ambassadeurs (les découragés sont priés de laisser leur place)

  4. Personnellement j'aurais bien envie de me positionner et participer positivement à l'évolution des choses mais j'ai effectivement peur que si je propose des choses ou bien que je jette quelques pavés dans la marre, ça me revienne dans la figure.
    On voit des choses se passer des fois et quand ils ont décidé de faire ch… quelqu'un, ils mettent le paquet

  5. De l'anonymat dans les remontées et un comité de pilotage pour analyser celles-ci. Je rejoins les commentaires précédents, comment voulez-vous que les gens s'expriment ouvertement quand on sait que la boucle sera bouclée, à moins de vouloir s'en prendre plein la tête!

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