Du 25 juillet au 18 août 2017, rediffusion des articles les plus lus de l’année
Article paru le 28 novembre 2016

 
Dans
une entreprise dont l’essentiel de la richesse et surtout de l’activité
repose sur les hommes, la main d’œuvre représente forcément la
principale variable d’ajustement, celle dont la direction usera et
abusera dès les premières alertes sur la rentabilité ou la nécessité
d’améliorer le cours du titre. Nous savons depuis plusieurs mois
l’acharnement mis à stopper les contrats à déterminés, même lorsque les
Directeur d’agence argumentent de leur mieux afin de justifier leur
maintien en raison de l’activité de leur agence.

Dès septembre dernier, dans notre article “L’hystérie anti-CDD“, nous écrivions ” Aujourd’hui
c’est au tour du CDD de se trouver dans le collimateur. Les Directeurs
d’agence(s) sont instamment priés – c’est un euphémisme – de ne recruter
aucun CDD en renfort et de ne renouveler aucun contrat à échéance, quel
que soit le niveau d’activité de son agence. C’est un véritable dictat
qui ne souffre aucune discussion et encore moins contestation.
“Débrouillez-vous”, “organisez-vous” est-il répondu au Directeur
d’agence(s) qui n’aurait pas bien saisi le message”
.
 
 
Loin de
s’adoucir, le message se renforce encore et l’on parle du 15 décembre
comme date butoir d’arrêt des CDD, de presque tous les CDD encore
présents dans l’entreprise. Parmi ces contrats maintenus malgré tout, un
certain nombre ont d’ailleurs été contraints d’accepter un temps
partiel. A la précarité s’ajoute donc une amputation significative du
salaire. C’est cela ou rien se sont vu dire certains.  Cette situation
crée et entretien un sous-effectif chronique, facteur de non-qualité et
de dysfonctionnements, sans parler des commandes non fournies, des
candidats que l’on n’a pas recrutés et des clients que l’on n’a pas
pris, faute de temps disponible.
 
L’entreprise,
pour des raisons évidentes, semble tout miser sur l’alternance, les
chiffres à ce sujet sont éloquents, au détriment des contrats de droit
commun, CDI et CDD. Question : peut-on pérenniser qualitativement une
entreprise et une activité par une gestion “low-cost” s’appuyant
sur une main-d’œuvre de plus en plus précaire et paupérisée ? Notre
décrochage par rapport à l’un de nos principaux concurrents, ne
constitue-t-il pas un sévère avertissement dont il convient d’identifier
au mieux les causes ?

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